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Inédit
Tout public
Il portait des bottes, un casque de moto.....
Aurillac et ses forêts de châtaigniers, mais aussi le Célé qui y coule clair et poissonneux, les toits de lauze encore, trente frisonnes à l'étable. Pierre est un taiseux alors que Nat, sa femme, se rappelle leur rencontre qui eût lieu sur un coup de foudre. Elle raconte et surprend un campeur aux abords de la maison, qui fouine. Enfin, elle l'étonne plus qu'il ne l'inquiète par son audace et sa décontraction. Pierre raconte à son tour le folklore médiéval de la messe, et Nat qui a croisé à cheval une moto, ce même dimanche, une moto qui a joué à l'effrayer. D'où sortait-elle ? Pourquoi ce manège agressif&nbs;? Le soir, Pierre a changé, mais il n'en dit rien. Il avait poussé dans la journée la porte du vieux moulin, y avait senti une présence étrangère, mais ne lui en avait rien confié. Ils s'éloignent l'un de l'autre, s'enfonçant chacun dans son mutisme tandis que l'horreur frappe à leur porte. Ça a commencé par le chien, suspendu à la grille, menotté et égorgé. Pierre n'a rien dit à Nat. Quelqu'un était entré dans le moulin, avait fouillé, mais il ne pouvait rien lui dire. Elle, évoquait le campeur, que Pierre ne se décidait pas à chasser. Beau gosse, songeait-elle. La moto était réapparue, toujours plus menaçante. La moto, le campeur, des hommes aguerris qui surgissaient dans leurs vies. Et cet accident dont on parlait encore. Pierre avait été sur les lieux la nuit de l'accident. Y avait trouvé un revolver et une valise que d'autres cherchaient maintenant, prêts à en faire payer le prix à quiconque se dresserait sur leur route... Élisa Vix nous livre un étrange roman dans une écriture intime, narré comme un journal qui hésiterait au niveau du ton entre la confidence et la déposition tout en obsédant ses personnages, acculés en gestes équivoques.
Citation
Comme une fièvre maligne, la médiocrité sue par tous les pores de ma peau.