Contenu
Poche
Réédition
Tout public
Traduit du suédois par Philippe Bouquet
Paris : Pocket, juin 2009
448 p. ; 18 x 11 cm
ISBN 978-2-266-17379-7
Coll. "Policier", 13376
La ménagère se rebiffe...
Quand la ménagère de moins de cinquante ans se rebelle, elle quitte son mari infidèle, elle quitte son boulot d'aide-soignante, elle quitte Göteborg. Siv Dahlin, notre héroïne, apprend le décès de sa tante adorée alors que la veille au soir, elle lui parlait encore au téléphone. Afin de prévenir son mari, elle tente de le joindre et le voit au loin accompagnée d'une autre. Après une nuit d'insomnie, elle décide de tout larguer pour s'installer dans la ferme de feue sa tante dans le nord de la Suède.
Siv retrouve un travail dans une tannerie et le jour où un de ses jeunes collègues, Bengan est retrouvé mort dans une des cuves, elle se sent pousser des ailes... Elle commence par se poser des questions sur son entourage : la vieille dame Marianne et le nouveau voisin Niels dont lui avait parlé sa tante Ingeborg ; ses collègues de travail de Katarina la pipelette à l'ouvrier Måns dont elle se méfie, sans oublier le vieux Mickelson, chez qui la tantine faisait le ménage. Soudain dotée d'un sens aigu de la déduction, l'ex aide-soignante se retrouve aux prises avec un mouvement néo-nazi pas joli joli...
Les clichés sur la femme trompée et esseulée défilent sous nos yeux, la pauvre Siv apparaît bien naïve, elle est "vraiment bête" comme le pense un des protagonistes et on pense comme lui à la lecture du roman. Ce qui amène la question de savoir comment elle peut, non seulement se retrouver un cœur d'un complot nazi mais aussi réussir à en contrecarrer les plans. À sa parution, le roman a reçu le prix du meilleur roman policier suédois. Une telle indulgence laisse à penser que la Suède a encore à se faire pardonner son attitude pendant la Deuxième Guerre mondiale.
Citation
Alors que je ne suis que celle que je suis.