Contenu
Brouillard au pont de Bihac
Grand format
Inédit
Tout public
Paris : Casterman, octobre 2009
100 p. ; illustrations en noir & blanc ; 26 x 19 cm
ISBN 978-2-203-02134-1
Coll. "Rivages/Casterman/noir"
Le retour des nouveaux monstres
Brouillard au pont de Bihac est une adaptation en bande dessinée de deux nouvelles de Jean-Hugues Oppel, Brouillard au pont de Bihac, qui a donné son nom à l'ouvrage, et 58 minutes pour mourir. Adaptées par Jean-Hugues Oppel et mises en dessin par Gabriel Germain, on ne sait pas trop si c'est du noir et blanc ou du blanc et noir. Car il s'agit bien de pages noires qu'éclaircit ou pas Gabriel Germain. La première de ces nouvelles nous propose un pont dans l'ex-Yougoslavie loin de Paris, de Malet et de Tolbiac, véritable carrefour de drames. Il y a d'abord un sniper embusqué qui ne cherche qu'à blesser des enfants pour pouvoir tuer les parents qui se précipitent quand leurs enfants pleurent. Il y a ensuite une patrouille des Nations unies dans un véhicule blindé. Et puis il y a un ancien employé de banque qui va tenter de récupérer un fourgon bourré à craquer et qui n'a pas été enregistré : la faute à un bombardement intempestif mais pas pour tout le monde. Tous ces acteurs ont un projet bien en tête et qui ne peut manquer d'aboutir sauf que le brouillard pointe le bout de son nez...
Dans 58 minutes pour mourir, un terroriste échange deux nounours, un piégé et un qui ne l'est pas, pour faire d'une enfant la porteuse de la mort. L'idée en elle-même n'est pas originale et rappelle évidemment un des sketches des Nouveaux monstres, un film italien réalisé en 1977 par Mario Monicelli, Dino Risi et Ettore Scola, celui où un terroriste drague une hôtesse de l'air au son d'un tube de l'été. Avant de la quitter, il lui remet un mange-disque avec le tube, donc, mais aussi une bombe... Dans un petit clin d'œil humoristique et moins caustique qu'un détonateur dans un doudou, Gabriel Germain fait lire à son terroriste Brouillard au pont de Bihac, de Jean-Hugues Oppel.
On en parle : L'Ours polar n°50
Citation
Le fracas des armes est un requiem que de frileux auditeurs écoutent en hochant la tête.