Millénium. 5, La Fille qui rendait coup pour coup

Je hais ces putains de soldats, et ils me doivent de la thune ou de la dope. Même si on quitte bientôt le continent, j'en fais une question de principe. Je ne peux pas laisser le souvenir d'une Famille en carton.
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Roman -

Millénium. 5, La Fille qui rendait coup pour coup

Prison - Scientifique - Complot MAJ lundi 29 janvier 2018

Note accordée au livre: 2 sur 5

Grand format
Inédit

Tout public

Prix: 23 €

David Lagercrantz
Traduit du suédois par Hege Roel Rousson
Arles : Actes Sud, septembre 2017
398 p. ; 24 x 15 cm
ISBN 978-2-330-08181-2
Coll. "Actes Noirs"

Un Himalaya de poncifs

Une traductrice est séquestrée par un cruel éditeur qui... Euh, non, ça c'est la réalité derrière la fiction. Dans la "vraie réalité virtuelle", notre super-héroïne Lisbeth Salander est incarcérée, suite à ses précédentes aventures, à la prison pour femmes de Flodberga, sur laquelle règne la terrible mafiosa (eh oui, parité oblige, et pas besoin d'orthographe inclusive, dans un tel cas), Benito Andersson (elle s'appelle en réalité Beatrice mais, à une époque où il faut être un homme, si on est une femme, et si on admire le Duce, en plus...). Lisbeth tue le temps en étudiant la "théorie quantique des champs" (forcément), est témoin des mauvais traitements infligés par ses codétenues à la jeune et belle Faria Kazi, originaire du Bengladesh, et tabasse le gardien Alvar Olsen, qui laisse faire. Le livre s'engage alors dans une série d'intrigues croisées entre lesquelles l'auteur balade son lecteur avec un plaisir non dissimulé, au moyen de mini-sous-chapitres alternés (modernité oblige) ayant tendance à se terminer sur une phrase de suspense d'une rare subtilité. Les principaux ingrédients en sont : traumatisme infantile, piratage informatique, intelligence artificielle, krach boursier, fanatisme islamique et Registre clandestin cachant un projet eugéniste (comment l'auteur peut-il faire preuve d'autant d'inventivité, on se le demande), le tout en un immense complot d'un manichéisme irréprochable, avec rôle de méchant.e (ici, l'orthographe inclusive s'impose) à la Dracula. Le chapitre 19 est un chef-d'œuvre de comique mélodramatique, digne des pires navets de l'histoire du cinéma. Par ailleurs, le fond du livre est une encyclopédie sur... la gémellité. C'est très pratique, dans un polar, puisque "je" peut être un autre ! Que peut faire la police, le plus futé des détectives ou des hackers – alors ? Bien malin qui peut le dire. Mais vous, vous le saurez si vous avez le courage d'affronter quatre cents pages totalement prévisibles sur le sujet. Vous apprendrez aussi qu'on peut pratiquer le kung-fu avec succès même quand on est ligoté et grièvement blessé, et que le 7e de cavalerie opère même en Suède. Rassurant, non ?
Signalons pourtant que le roman est convenablement traduit et même relu. C'est si extraordinaire que cela mérite d'être relevé. Sans compter la présence de plusieurs cartes qui permettent de localiser les événements aussi efficacement qu'avec un GPS. Il faut "positiver", n'est-ce pas ? Et on peut, dès à présent, retenir chez son libraire son exemplaire de Millénium 25 (actuellement en préparation avec plan média incorporé), puisqu'on en connaît déjà le contenu. Une grande leçon de professionnalisme en matière de littérature, donc.

Citation

Alors, qu'en est-il ? Dois-je vous appeler Leo ou Daniel ?

Rédacteur: Le Huron svécomane lundi 29 janvier 2018
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