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Grand format
Inédit
Tout public
400 p. ; 21 x 14 cm
ISBN 978-2-7529-0369-3
La dernière guerre : 2008-2011, 3
Actualités
- 05/06 Librairie: Vendredi noir au Bonheur des Ogres (Lyon)
Au lendemain de la signature d'Ayerdhal (le 10 juin) le noir joue les prolongations à la librairie lyonnaise Au Bonheur des ogres*. Le vendredi 11 juin à partir de17 heures elle accueillera deux auteurs qui présenteront chacun leur dernière publication.
Guillaume Lebeau vient de publier chez Phébus Trigone, troisième volet de sa trilogie La Dernière guerre 2008-2011. Romancier et scénariste, Guillaume Lebeau se penche aussi sur son genre de prédilection avec un regard d'essayiste - il a notamment réalisé un documentaire sur le polar scandinave et écrit deux essais, l'un consacré à Fred Vargas, l'autre à Stieg Larsson.
Luciano Marrocu - qui sera accompagné de son traducteur Marc Porcu - est publié par l'éditeur lyonnais indépendant La Fosse aux Ours, dont le catalogue est consultable en ligne sur le site de l'Espace de l'édition indépendante Lekti-ecriture.com. Dans son dernier roman, Debrà Libanos, on retrouve l'inspecteur Luciano Serra confronté aux horreurs du colonialisme, dont la moindre n'est pas le massacre des religieux du monastère copte de Debrà Libanos.
Professeur d'histoire à l'université de Cagliari (Sardaigne), Luciano Marrocu est l'auteur d'une série policière située dans l'Italie fasciste de l'entre-deux-guerres et dont le héros récurrent est Luciano Serra, inspecteur de la police secrète. Sa première enquête a pour titre Faulas.
- Guillaume Lebeau, Trigone (La Dernière guerre 2008-2011 - Tome 3), Phébus, janvier 2010, 338 p. - 23,00 €.
- Lucciano Marrocu, Debrà Libanos (traduit de l'italien - Sardaigne - par Marc Porcu), La Fosse aux Ours, octobre 2009, 192 p. - 16,00 €.
*Librairie Au Bonheur des ogres
9 Grande rue de Vaise
69009 Lyon. Tél. : 09.51.69.78.02.
Liens : Guillaume Lebeau |Fred Vargas
Ce qu'il faut savoir sur la série
La série "La dernière guerre : 2008-2011", c'est une sorte de "24 Heures" français où Jack Bauer s'appellerait Jean d'Estavil, serait un ancien militaire français aux état de services remarquables ; un catholique à la Foi ébranlée et carrément dépressif.
Demain meurt plus tard
Après les événements d'Hexagone, nous le retrouvons émergeant d'une mauvaise passe, hanté par la culpabilité des blessures graves de ses compagnons d'armes, et obsédé par la disparition de sa femme des années auparavant. C'est un message délivré par un mystérieux agent kurde à Stockholm qui va lui rendre la patate et le précipiter dans des embrouilles sans nom : le contenant, une disquette archaïque et une photo récente de sa femme crapahutant dans une jungle épaisse. Descendu immédiatement par un sniper, l'agent kurde est nettement moins loquace que ce cliché flou pris à une date indéterminé.
Pendant ce temps, à Singapour, son ami, le hacker de génie, Suricate de son surnom, se voit remettre une autre disquette avec en cadeau bonus une tueuse ninja implacable qui va le courser à travers toute la ville.
En France, le surpuissant Fugu, agent de nettoyage de la République, trimballe sa grosse carcasse et sa répartie ordurière entre une série de meurtres rituels visant uniquement des experts de l'atome, et des avertissements d'une attaque terroriste prochaine sur le sol français. Et le plan Vigipirate de passer au cramoisi, en moins de temps qu'il ne faut pour dire uranium.
Pour savoir ce qui se cache derrière ces disquettes surannées et cette menace terroriste fantôme, il va falloir traverser le rideau, et toutes les réponses ne seront pas agréables à entendre.
Le côté geek, très technique et wired du thriller est sympathique. Guillaume Lebeau a même prévu une playlist sur Deezer pour partager les ambiances musicales du livre. Le récit se déploie surtout dans les grosses scènes d'action qui font vraiment ressortir le côté cinématographique et grand spectacle de l'histoire. Pour le coup, ça rappelle parfois un peu Jack Ryan, le personnage de Tom Clancy quand il est ballotté dans des jeux de guerre incompréhensible. À mon sens, la galerie de personnages secondaires est néanmoins plus attachante que le personnage principal. Véritable ménagerie humaine trimballée dans un FPS grandeur nature. Le Fugu, sorte de Bérurier reload tire particulièrement son épingle du jeu, même si quelquefois j'ai tiqué sur les dialogues.
C'est peut-être ma faute, mais chez Lebeau, je préfère quand ça cogite ou que ça défourraille, quand il passe en mode Call of Duty et que le ciel tout entier semble s'ouvrir pour engouffrer les personnages dans une suite de situations bigger than life à l'issue surprenante. Enfin bref, celui-ci laisse quelques questions en suspens et on espère voir Jean d'Estavil sortir très vite de sa retraite.
Citation
Mon chou, je suis bien pire qu'une putain de grippe. Je te file d'abord quelques courbatures après molestage en règle, ensuite tu te chies dessus tellement t'as peur, pour finir je te cloue définitivement au lit. Personne n'a encore trouvé de vaccin, ricana le Fugu.