Contenu


Poche
Inédit
Tout public
274 p. ; 18 x 12 cm
ISBN 978-2-38094-643-7
Coll. "Nouveau monde poche. Sang froid"
La dope au jour le jour
Le narrateur du livre est un adolescent qui va vieillir au cours de l'intrigue. Il va surtout raconter sa vie grenobloise. Peu doué pour l'école, il se prépare à échouer au bac et se décide à gagner quelques euros. Pour financer sa propre dépendance à la drogue, il va devenir brasseur, un rôle moins connu, sorte d'intermédiaire entre les dealers plus gros et les clients. Il se contente donc de petites parts de produits, de quelques clients et d'un petit fond de roulement qui lui assure au minimum sa consommation gratuite et parfois un peu d'argent de poche. Le narrateur va également découvrir qu'il est d'une famille issue de Sicile et dont certains sont membres de la mafia ce qui va aider au cours du récit à pacifier certaines relations houleuses dans le travail. Nous allons donc suivre un petit trafiquant qui, avec les années et les besoins financiers (ainsi qu'une consommation qui se diversifie), va étoffer son catalogue, monter en gamme tout en prenant bien soin de ne pas froisser de susceptibilités. Il va décrire également l'ascension et la chute de camarades qui essaient de devenir plus gros sans en avoir la carrure, alors que d'autres au contraire deviennent fous et dangereux à cause de leur propre consommation, certains se détachant du monde et vivant dans une marginalité de plus en plus rude. Entre coups foireux, dealers qui s'escroquent entre eux, rave parties et vie grenobloise, c'est tout un décor qui se plante, des personnages crédibles qui apparaissent en quelques lignes pour construire un texte particulier, comme le documentaire raconté à la première personne d'un roman noir, d'une situation traitée comme si elle était naturelle et banale, avec une petite ironie cynique bienvenue et des descriptions qui sonnent juste sur le milieu (à tous les sens du terme) pour un récit qui s'achève sur un cliffhanger bien amené.
Citation
Alors que depuis de longues minutes la moitié du quartier s'essuyait les pieds et l'ADN au milieu de la scène du crime, la BAC s'est décidée à installer un périmètre de sécurité. Après avoir posé la Rubalise, un des inspecteurs s'est emparé d'un mégaphone et a invité toute personne qui avait assisté à la scène ou vu quelque chose à se manifester auprès de ses collègues. C'est à ce moment-là que la place s'est vidée.

