Les Enfants qui blessent

- Tu lui en as parlé avant de m'avertir, moi ? Pourquoi ?- Maman n'a rien à voir là-dedans. - Tout a toujours à voir avec ta mère .
Elizabeth George - Une avalanche de conséquences
Couverture du livre coup de coeur

Coup de coeur

La Cité sous les cendres
Dix ans ont passé depuis que Danny Ryan et son fils ont dû fuir Providence et la vengeance d'une fami...
... En savoir plus

Identifiez-vous

Inscription
Mot de passe perdu ?

mardi 01 avril

Contenu

Roman - Policier

Les Enfants qui blessent

Vengeance - Rural - Insulaire MAJ jeudi 06 mars 2025

Note accordée au livre: 3 sur 5

Grand format
Inédit

Tout public

Prix: 21,9 €

Eva Björg Ægisdóttir
Strakar sem meida - 2022
Traduit de l'islandais par Jean-Christophe Salaün
Paris : La Martinière, mars 2025
378 p. ; 22 x 15 cm
ISBN 979-10-401-2167-1
Coll. "La Martinière Noir"

Marcher dans la neige islandaise

Un petit village en Islande. Tout le monde se connait et ce depuis des générations. Il y a là une vieille dame qui s'occupe de son fils de quarante ans, même si ce dernier se rend parfois dans leur chalet un peu plus loin pour y régler ses affaires. Comme la vieille dame a aussi des choses à cacher sur son passé, elle le laisse faire. Mais quand un jour il ne revient pas de la résidence secondaire elle s'inquiète et elle a bien raison. Le fils sera retrouvé lardé de coups de couteaux alors qu'il dormait. Tout porte à croire qu'une femme (on a retrouvé sous le lit une petite culotte) a couché avec lui puis profitant de son sommeil a accompli ce geste. Pourquoi ? Y a-t-il un rapport avec un texte biblique écrit sur un mur ? L'inspectrice Elma connait le mort, mais elle décide de ne pas le dire à sa hiérarchie et va rechercher cette femme qui aurait pu se trouver là. En revanche, on peut retrouver l'origine de la phrase biblique car elle n'est pas acceptée par toutes les branches de la religion. Elle a un rapport avec une communauté qui, des années plus tôt, organisait des camps pour enfants et adolescents chrétiens. Mais lors de l'un de ces camps, il y a plus de vingt-cinq ans, un des enfants a quitté son lit de nuit et s'est noyé. C'est alors qu'Elma apprend qu'il y a des bizarreries derrière cette mort. L'homme qui a été poignardé se trouvait sur les lieux et sa mère employait dans son pressing la femme du chef de police qui a fait clore rapidement l'affaire. Elle va essayer de trouver la vérité même si on la menace, elle et son concubin. Elle veut d'autant plus vite résoudre cette enquête qu'elle se doute que d'autres meurtres sont programmés.

A-t-on affaire à un tueur en série qui débute ou une vengeance longuement murie ? Les pistes pourraient correspondre aux deux. C'est un récit éminemment classique avec une inspectrice qui fatigue un peu avec la naissance de son bébé et les relations compliquées avec les autres (son compagnon, ses collègues, la hiérarchie), mais qui s'entête afin de découvrir la vérité, une vérité que beaucoup n'ont pas envie d'entendre. L'auteure, Eva Björg Ægisdóttir, sait décrire une petite communauté, les non-dits et les fautes que chacun cache. Il y a quelques surprises au fil de la narration qui réveille le lecteur, entre des interrogatoires, des questions et des plages plus ronronnantes où l'on comprend des éléments, parfois plus rapidement que l'héroïne. Bien construit, avec un décor qui fait envie, des personnages crédibles, mais un peu dépressifs, des retours en arrière sur les mois qui précédèrent et la nuit où est mort la première victime, Les Enfants qui blessent est à la fois agréable et intéressant à lire mais en même temps un peu frustrant par son côté déjà-vu (mais c'est peut-être ce côté qui intéresse certains lecteurs). Pas de faute de goût, quelques frissons et bons moments, c'est peut-être déjà suffisant pour en faire un bon polar.

Citation

Iris ne trouvait pas la force de pénétrer dans la maison. Après tout ce qu'elle avait fait, elle ne pouvait se résoudre à affronter ce couple, cet homme et cette femme qui avaient été un jour ses parents adoptifs. Elle avait trop peur. Malgré les années, rien n'avait changé et la simple vision de cette maison générait un flot de souvenirs.

Rédacteur: Laurent Greusard jeudi 06 mars 2025
partager : Publier dans Facebook ! | Publier dans
MySpace ! |

Pied de page