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Grand format
Inédit
Tout public
Traduit de l'anglais (États-Unis) par Julie Sibony
Paris : Sonatine, octobre 2009
472 p. ; 22 x 14 cm
ISBN 978-2-35584-026-5
Actualités
- 23/04 Édition: Point 2 : un nouveau format de lecture
- 17/02 Prix littéraire: Prix du meilleur polar des lecteurs de Points : au Seuil de la deuxième édition
- 24/01 Prix littéraire: Une nouvelle récompense pour Les Visages de J. Kellerman
- 14/01 Édition: Parutions de la semaine - 14 janvier
- 01/10 Édition: Parutions de la semaine - 1er octobre
Avec Alexis Aubenque, Maxime Chattam et Clive Cussler, le thriller a le vent en poupe cette semaine. Tout juste si Frédéric Lenormand fait de la résistance avec le roman historique. À noter la réédition chez Shellac Sud, une petite maison d'édition marseillaise, de L'Homme de Londres, de Georges Simenon. Le principe "roman + DVD" marche à merveille en ce moment, et ce roman de Simenon est réédité avec un film. Ne gâchons pas notre plaisir. Les grosses parutions de la semaine sont pour les mal-voyants avec Indridason, Kaminsky, Kellerman (Jesse pas Jonathan). Ceux qui ont eu la patience d'attendre une nouvelle et presque dernière aventure de John Rebus, peuvent répondre à L'Appel des morts de Ian Rankin. Pour les autres, c'est par là :
Grand format
Un Noël à River Falls, d'Alexis Aubenque (Calmann-Lévy)
L'Homme de la montagne, d'André Besson (Mon village, "Thrillers")
Leviatemps, de Maxime Chattam (Albin Michel)
Le Cartel de Ricminphy : quand minceur rime avec terreur, de Denis Cressens (Presses du Midi)
Rivage mortel, de Clive Cussler & Jack B. Du Brul (Grasset)
Regard de femme, de Jean-Louis Debré (Fayard, "Policier")
Moi comme les chiens, de Sophie Di Ricci (Moisson rouge)
Derrière les portes, de Sylvie Gibert (De Borée)
Archangelus : les voiles de la mort, d'Édouard Guimel & Thomas Dalet (Pascal Galodé)
Tom Cool, de Sophie Hertfort (Terriciaë, "Sangria")
Le Trésor de Saewulf, de Bernard Knight (Pygmalion, "Policiers")
Un Chinois ne ment jamais, de Frédéric Lenormand (Fayard, "Policier")
Ça tourne vinaigre en Saintonge, de François Migeat (Écritures, "Polar")
L'Homme de Londres, de Georges Simenon (Shellac Sud)
Poche
Voir Angoulême et mourir, de Bernard Baritaud & Daniel Laplaze (éditions du 28 août, "28-8")
Ibant obscuri sola sub nocte, de François Bouchardeau (Nykta, "Petite nuit")
Vendetta, de Roger Jon Ellory (LGF)
La Théorie des six, de Jacques Expert (LGF)
Vérité, de Peter James (Milady, "Poche terreur")
Cartoon, de Marshall Karp (LGF)
Le Démon des morts, de Graham Masterton (Milady, "Poche terreur")
Le Dernier tueur de l'organisation, d'André Mastor (Albiana, "Nera")
Datura, de Philippe Monet (Nykta, "Petite nuit")
L'Appel des morts, de Ian Rankin (LGF)
Lieutenant Eve Dallas, de Nora Roberts (J'ai lu, "J'ai lu grand format")
Grands caractères
Hypothermie, d'Arnaldur Indridason (À vue d'œil, "16-17")
L'Impossible monsieur Grant, de Stuart Kaminsky (À vue d'œil, "16-17")
Les Visages, de Jesse Kellerman (À vue d'œil, "16-17")
Liens : Hypothermie |Vendetta |Léviatemps |Arnaldur Indridason |Maxime Chattam |Clive Cussler |Sophie Di Ricci |Roger Jon Ellory |Stuart Kaminsky |Jesse Kellerman |Frédéric Lenormand |Ian Rankin |Georges Simenon - 02/06 Édition: Changement d'éditeur pour Jesse Kellerman
- 31/05 Édition: Les Visages de Jesse Kellerman mis en voix
- 27/05 Prix littéraire: Les lectrices de Elle ont élu leur polar
- 05/05 Télévision: Quand Bob Garcia s'engoue...
- 27/03 Radio: De la part de Bob Garcia...
Folie graphique
À trente-trois ans, Ethan Muller, fils d'une grande fortune américaine, est galeriste spécialisé en art contemporain. Fâché depuis longtemps avec son père, il communique avec lui par l'entremise de son bras droit. Bras droit qui l'appelle un jour car il a mis la main sur un truc complètement fou : Victor Cracke, un homme d'une soixantaine d'années, a quitté son appartement depuis plus de trois mois. Lassé de ne pas être payés, le propriétaire – Monsieur Muller père – a forcé la porte et ils ont découvert un nombre incalculable de dessins... Ethan s'y rend, tombe à la renverse a la vue des dessins, les emmène et les examine : "Il y avait environ 135 000 dessins, chacun sur le même genre de papier A4 de faible brillance, de bon marché et facile à trouver ; de quoi couvrir une surface de 8420 mètres carrés" car ils sont tous numérotés au dos et forment une immense mosaïque, forte, envoutante, dérangeante... Ethan ne cherche pas trop à retrouver Victor Cracke, et en expose à sa galerie. C'est un véritable succès et les prix s'envolent. Le tableau numéro un représente cinq visages de gamin. Les ennuis commencent lorsqu'un flic à la retraite y voit la photo de cinq gamins assassinés des années plus tôt.
Les Visages fait partie de ces livres qui vous happent. D'entrée de jeu vous plongez dans l'univers de Jesse Kellerman, à la page 25 vous êtes galeriste, vous ressentez le même émoi qu'Ethan Muller face aux toiles de Victor Crack... et dès la page 30 vous vous dites que si ça continue comme ça, cela va être un grand moment de lecture... ce qui est le cas. Le livre est fluide (une plume précise et efficace). Vous, vous êtes pris par l'histoire, son découpage (les deux intrigues qui s'entremêlent) et cet univers si particulier de l'art contemporain (bien décrit et loin d'un "j'étale mes connaissances"). Le final est de qualité : c'est un des très bons romans de 2010.
Récompenses :
Grand Prix des Lectrices de "Elle" Policier 2010
Nominations :
Prix du meilleur polar des lecteurs de Points 2011
Citation
Tu ne peux pas nier qu'il y a un aspect de démence dans son œuvre. Sa façon obsessionnelle de remplir chaque centimètre carré de papier... Et puis il n'y a qu'un fou pour dessiner pendant quarante ans et tout planquer dans des cartons.