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Inédit
Traduit de l'anglais par Jean-Paul Gratias
Paris : Rivages, septembre 2010
352 p. ; 24 x 16 cm
ISBN 978-2-7436-2125-4
Coll. "Thriller"
TOKYO, opus 2
Tokyo, lundi 26 janvier 1948, 3 h 21, Banque Impériale. Un homme frappe à l'entrée latérale. Il se présente : Docteur Yamaguchi Jiro, officier des services techniques, ministère de la Santé publique. Il demande à voir le Directeur de la banque. Ce dernier est parti plus tôt dans la journée, souffrant de maux de ventre. Le directeur adjoint le reçoit. Le Docteur Yamaguchi Jiro lui explique qu'une épidémie de dysenterie vient de se déclarer dans le quartier. Son rôle, immuniser l'ensemble du personnel de la banque. Il réunit tout le monde dans une salle et demande des tasses à thé pour leur donner l'antidote. Il y a deux flacons, tout doit être fait vite et dans un ordre particulier. À l'absorption de la deuxième dose – une minute après la première – les gens s'effondrent dans d'atroces douleurs. Il y aura douze morts, seuls quatre s'en sortiront.
Tokyo, hiver, neige et gadoue, "DANS LA VILLE OCCUPÉE, vous êtes un écrivain et vous courez" – L'homme court pour écrire un livre autour de cette affaire, pour ce faire, il va recueillir différents témoignages...
Construit sous la forme écrite "d'un jeu qui consiste à raconter des histoires de fantômes devenu populaire pendant la période Edo", avec douze témoignages ("Les Douze Chandelles") ce nouveau roman de David Peace frappe une fois de plus par son innovation stylistique. À chaque nouveau roman, on pense que David Peace ne pourra aller plus loin dans les techniques narratives, à chaque fois il nous prouve que si et ce, de manière magistrale (pour exemple "La Neuvième Chandelle"). Alternant les témoignages et donc les styles, il permet au lecteur de faire quelques poses avec des narrations plus "classiques". C'est paradoxalement un de ses livres les plus abordables (lié au découpage) et c'est – jusqu'au prochain – un de ses meilleurs (mais en existe-t-il des moins bons ?).
Citation
Faisons semblant de croire que cette ville n'est pas une histoire, pas une fiction, qu'elle n'est pas faite de papier, faite de caractères imprimés...