Les Sentiers du désastre

J'ai compris qu'une femme passe me voir de temps en temps, disons au moins une fois par mois. Je n'en ai pas le moindre souvenir. Peut—on aimer quelqu'un, se marier, avoir des enfants peut-être et ne se souvenir de rien ?
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Roman - Insolite

Les Sentiers du désastre

Braquage/Cambriolage MAJ jeudi 11 décembre 2008

Note accordée au livre: 3 sur 5

Poche
Réédition

Tout public

Prix: 9,5 €

Donald Westlake
The Road to Ruin - 2004
Traduit de l'anglais (États-Unis) par Jean Esch
Paris : Rivages, septembre 2008
388 p. ;
ISBN 978-2-7436-1869-8
Coll. "Noir", 709
John Archibald Dortmunder

Ce qu'il faut savoir sur la série

John Archibald Dortmunder, chômeur invétéré, est le plus malchanceux des cambrioleurs de New York. Ses plans géniaux sont assujettis aux aléas de la ville. Un magasin qui déménage et c'est une affaire rondement menée qui s'écroule. À ses côtés, sa compagne, May, caissière chez Bohack, et toute une clique de spécialistes des casses qui se réunissent au O.J. Bar & Grill d'Amsterdam Avenue. Là, officie le barman Rollo qui nomme tout ce beau monde par ce qu'il boit. Ainsi Dortmunder se voit affublé d'un "double-bourbon-glacé", pendant que Stan Murch, le chauffeur, est doté d'un laconique "bière-et-sel", parfaite injure au mercantilisme d'un bar : le sel sert à faire mousser une bière que l'on tient à faire durer ! Ensemble, la vie n'est pas banale et le moindre coup prend des proportions dantesques, mais jamais ils ne perdent de vue leur objectif.

Chronique

Dans l'esprit de Dortmunder, faire un casse n'est pas un travail, mais un loisir. Quand on lui propose de voler des voitures de collection à un homme riche aux abois, cerné à la fois par le fisc et les nombreux ennemis qu'il a roulés dans la farine, Dortmunder accepte de revêtir la tenue de majordome au service de sa graisseuse majesté Monroe Hall, un être abject né avec une cuiller en argent en bouche avec laquelle il a avalé goulûment le mot "générosité".
Pour Dortmunder, les affaires se corsent quand un collectif syndicalo-bourgeois ruiné l'enlève en même temps que Monroe Hall. La police s'en mêle alors et ses soupçons se posent bien sûr sur le majordome engagé la veille ! Pour les autres membres de l'équipe restés sur place, privés de leur stratège, l'heure est à la débandade. La police, fidèle à son habitude, se montre lourde. Un tueur rôde, des voitures se font la malle, des toilettes sont démontées, des coups pleuvent et des têtes déconnent. Bref, le chaos. Le pire est pourtant à venir. Car même si Dortmunder et sa bande ne parviennent pas à voler quoi que ce soit, fût-ce une tirelire, au moins restera-t-il ce constat amer et déroutant: ils auront travaillé!

Avec Les Sentiers du désastre, Donald Westlake s'en donne à cœur joie. Il fait subir les pires avanies à son héros, prenant un malin plaisir à le torturer et à le mettre en scène dans des rôles qu'il abhorre mais qu'il se résout à endosser faute d'alternative. Dortmunder est un mélange de Donald Duck pour la (mal)chance et de Droopy pour la dégaine. Capable d'imaginer le pire et de le sous-évaluer... pour notre plus grand plaisir !

Citation

Ils n'auraient pas eu l'air moins à l'aise s'ils avaient été assis dans la charrette des condamnés à mort, entourés d'individus parlant français.

Rédacteur: Julien Védrenne mardi 28 octobre 2008
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