Sansalina

Pour des raisons différentes, l'un et l'autre étaient hostiles au concept de sale gueule. L'idée heurtait la rigueur scientifique de Romano : le lien entre tronche patibulaire et dangerosité n'avait jamais été établi et les criminels aux allures d'adorables papis ne manquaient pas. Quant à Tellier, son humanisme indécrottable se refusait à juger les personnes sur leur physique. Mais là, quand même, ces trois types avaient des sales gueules. Plutôt des sales gueules de racistes 'classiques' que de racistes antiracistes.
Sophie Chabanel - La Tragédie du chat
Couverture du livre coup de coeur

Coup de coeur

Éclipse totale
Harry Hole a été exclus de la police, ce qui ne l'empêche pas de couler des jours heureux, bouteille ...
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vendredi 19 avril

Contenu

Roman - Noir

Sansalina

Historique MAJ dimanche 21 novembre 2010

Note accordée au livre: 5 sur 5

Poche
Réédition

Tout public

Prix: 7,1 €

Nicolas Jaillet
Paris : Folio, novembre 2010
298 p. ; 18 x 11 cm
ISBN 978-2-07-039646-7
Coll. "Policier", 600

Actualités

  • 26/11 Édition: Parutions de la semaine - 26 novembre
    Contrairement à la semaine passée, beaucoup de parutions alléchantes cette semaine. Les aficionados de Dexter, le tueur en série préféré des gentils et des honnêtes, seront ravi de la parution d'une nouvelle de ses aventures sous la plume de Jeff Lindsay. Mais ce n'est pas tout : les éditions Liana Levi nous proposent un Testament de Jaffa intriguant dont nous vous parlerons plus tard ; Nicolas Jaillet déboule en double - il faut lire Sansalina -, et voir s'il confirme tout le bien que l'on pense de lui avec son Nous les maitres du monde ; (re)découvrez Gilda Piersanti ; (re)lisez les intégrales San-Antonio ; affrontez l'écriture à l'ancienne de Sax Rohmer ou celle plus moderne et juste de Georges Simenon ; choisissez le dernier Pete Dexter ou le conte annuel de Noël d'Anne Perry à moins que vous n'alliez baigner dans la moiteur indienne de Tarquin Hall... Bref, tout est écrit là :

    Grand format
    Les Dossiers personnels de Sherlock Holmes, de Guy B. Adams & Lee Thompson (Tornade, "Be funny")
    Les Seigneurs, de Virgil Auneroy (Tabou)
    La Malédiction de château Nerval, de Marie Bergerault (Le Masque d'or, "Fantamasques")
    Le Prédateur, de C. J. Box (Le Seuil, "Policiers")
    Chroniques barbares. 2, Les Visages de Dieu, de Jean-Denis Bruet-Ferréol (JBZ & Cie)
    Moulin à vent, de Sylvie Callet (Les Presses du Midi)
    Rémanence, de Jérôme Camut & Nathalie Hug (Télémaque)
    Portions individuelles, de Hana Capnik (Les Mystères)
    Citoyens au-dessus de tout soupçon..., de Raphaël Confiant (Caraïbéditions)
    Paname sniper, de Jean-Marc Cosset (Odile Jacob, "Thriller")
    Trajectoires meurtrières, de Didier Diserens (Plaisir de lire, "Frisson")
    Le Poids du soupçon, de Willy Grimmonprez (M. Dricot, "Roman policier")
    Nous les maîtres du monde, de Nicolas Jaillet (Après la lune)
    Avec tant d'amour, de Jérôme Jarrige (Les Presses du Midi)
    Sex shot, de Michel Leydier (Pascal Galodé, "Thriller")
    Ce délicieux Dexter, de Jeff Lindsay (Michel Lafon, "Thriller")
    Le Testament de Jaffa, de Avner Mandelman (Liana Levi)
    L'Ultime gardien, de Carlo A. Martigli (First)
    Roma enigma, de Gilda Piersanti (Le Passage, "Polar")
    Avis de décès, de Todd Ritter (Ixelles)
    Seulement les morts, de Marcus Sakey (Le Cherche midi, "Ailleurs")
    San-Antonio. 5, sous la direction de François Rivière (Robert Laffont, "Bouquins")
    San-Antonio. 6, sous la direction de François Rivière (Robert Laffont, "Bouquins")

    Poche
    Éclipse d'une nuit d'hiver, de Richard Albisser (Le Riffle, "Riffle noir")
    Fou contre tour, de Richard Albisser (Le Riffle, "Riffle noir")
    Les Pendus de la forêt de Mormal, de Mylène André (Ravet-Anceau, "Polar en Nord")
    INRI. 2, Le Cercle de Nantes, de Jean-Pierre Bathany (Alain Bargain, "Enquêtes & suspense")
    Le Chat qui connaissait Shakespeare, de Lilian Jackson Braun (10-18, "Grands détectives")
    Le Chat qui jouait Brahms, de Lilian Jackson Braun (10-18, "Grands détectives")
    Soupe de crabes à Brest, de Christophe Chaplais (Alain Bargain, "Enquêtes & suspense")
    Marais noir, de Dirck Degraeve (Le Riffle, "Rifle noir")
    Un amour fraternel, de Pete Dexter (Points, "Roman noir")
    Le Maître de Chaource, de Jean-Paul Fosset (Ravet-Anceau, "Polars en région")
    Le Chasseur de gourous, de Tarquin Hall (10-18, "Domain policier")
    Le Secret de Jack, de Pascal Hérault (Ravet-Anceau, "Polar en région")
    La Conspiration des fantômes, de James Herbert (Milady, "Poche terreur")
    Sansalina, de Nicolas Jaillet (Folio, "Policier")
    La Dernière guerre : 2008-2011. 1, Pentagone, de Guillaume Lebeau (Pocket)
    Requiem pour un toubib, de Éric Lefebvre (Le Riffle, "Riffle noir")
    Les Carnets du major Tomasson, de Jean-Christophe Macquet (Ravet-Anceau, "Polars en Nord")
    À minuit, les chiens cessent d'aboyer, de Michaël Moslonka (Le Riffle, "Riffle noir")
    La Révélation de Noël, de Anne Perry (10-18)
    courLe Rouge et le vert, de Jean-Bernard Pouy (Folio, "Policier")
    Les Sirènes d'Argelès, de Pierre Ricour (Les Presses littéraires, "Crimes et châtiments")
    Les Mystères du Si-Fan, de Sax Rohmer (LGF, "Policier")
    Le Tribunal des insoumis : Saint-Malo Cancale, de Éric Rondel (Astoure, "Breizh noir")
    La Pute enchantée, de San-Antonio (Fleuve noir, "San-Antonio")
    Trempe ton pain dans la soupe, de San-Antonio (Fleuve noir, "San-Antonio")
    Les Témoins, de Georges Simenon (LGF, "Policier")
    Éteignez mes yeux, de Claude Soloy (Krakoen, "Forcément noir")
    Les Falaises de Santorin : opération Arcadius, de Georges Thibeaux (EURELIT)
    Du rhum dans la mélasse : Saint-Malo, de Roger-Guy Ulrich (Astoure, "Breizh noir")
    Le Mystère Verwoode, de Pierre Willi (Ravet-Anceau, "Polars en Nord")

    Grands caractères
    Ilôt mortel à Trégastel, de Bernard Enjolras (Corps 16, "Police")

    Liens : Le Chasseur de gourous |Roma enigma |Richard Albisser |C.J. Box |Sylvie Callet |Tarquin Hall |Nicolas Jaillet |Guillaume Lebeau |Michel Leydier |Jeff Lindsay |Jean-Christophe Macquet |Michaël Moslonka |Anne Perry |Gilda Piersanti |Jean-Bernard Pouy |Sax Rohmer | San-Antonio |Georges Simenon |Pierre Willi |Jean-Pierre Bathany |François Rivière

Sansalina City Blues

Sansalina. Une petite commune du Mexique, dans les années 1920, antichambre de Tijuana. Eduardo Mendes, Felipe Guzman, Raùl, Simòn et Agustìn Martìn forment les Buenhombres à l'instigation de Pablo Zorfi. Des adolescents idéalistes qui rêvent de prendre les rênes du pouvoir. Enfin, du pouvoir de la rue et de la peur. En attendant, les deux premiers sont esclaves d'une hacienda, tandis que les trois autres, frères, voient leur père se faire trucider pour ne pas avoir voulu payer sa protection. Pablo Zorfi, tout droit sorti d'un Borsalino-Pepito va alors se griller les ailes au soleil. Amoureux fou de Dolores, future mère d'un idiot, bibliothécaire dans une ville plus à même d'héberger un casino, c'est pourtant dans les bras d'une prostituée qu'il va perdre sa virginité et gagner ses galons de caïd. Il élimine d'abord son tortionnaire de la hacienda, puis s'occupe de celui qui parasite les lupanars de la ville avant d'unifier tous les malfrats sous une même poigne d'acier : la sienne. Son second, Eduardo, va peu à peu s'éloigner de lui, de sa folie, le trahir, le destituer et le mettre à mort. Mais Felipe, être balourd mais à l'honneur immaculé, va partir dans une dernière chevauchée toute don-quichottesque à la recherche de Dolores et des rêves d'un Pablo pâlichon.
Du sang, de la violence, de la corruption, des sentiments et du foutre dans un Mexique à la Pancho Villa. Nicolas Jaillet a écrit un roman où l'atmosphère, le style et la narration sont éblouissants. Dans un récit où s'entremêlent les flashbacks, le lecteur s'immerge tout de go dans l'intrigue de ce qui demeure l'un des meilleurs romans français des années 2000. Il y a du Paco Ignacio Taibo II dans cet ouvrage (facile, diront certains) qui constitue une vaste fresque historique que l'on aurait aimé voir portée à l'écran par un Sergio Leone des grands jours.


On en parle : L'Indic n°8

Citation

Les caïds ont tous un grain. Ça doit être la pression.

Rédacteur: Julien Védrenne vendredi 29 octobre 2010
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