Le Faucheux

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Roman - Noir

Le Faucheux

Hard boiled MAJ vendredi 03 décembre 2010

Note accordée au livre: 5 sur 5

Poche
Réédition

Tout public

Prix: 6,1 €

James Sallis
The Long-Legged Fly - 1992
Traduit de l'anglais (États-Unis) par Patrick Raynal, Jeanne Guyon
Paris : Folio, octobre 2010
242 p. ; 18 x 11 cm
ISBN 978-2-07-043943-0
Coll. "Policier", 599

Lonesome private

Avec James Sallis, La Nouvelle-Orléans brille toujours autant de mille feux. Le Faucheux est un recueil de quatre enquêtes du privé Lew Griffin. Lui, est un enquêteur noir, très solitaire, en quête de vérités. La sienne, et celles des autres. Aussi fait-on souvent appel à lui pour retrouver des disparues - peut-être bien parce que son rapport aux femmes est le même que celui de Corto Maltese - de tous âges, et pour de multiples raisons. Car à La Nouvelle-Orléans plus que dans n'importe quelle autre ville du monde, la vérité des uns n'est absolument pas celle des autres. Et la réalité des faits, selon l'angle dans lequel on se place, diffère très vite dans cette ville à l'aspect irréel mais aussi sordide. Car Lew Griffin se confronte à la prostitution, à la drogue, à l'industrie du cinéma-X, à l'extrême solitude des gens qui cherchent des solutions dans la mauvaise direction, et qui préfèrent l'auto-destruction à la construction. Sûrement par auto-flagellation. Mais dans Le Faucheux, ce qui prédomine c'est bien une autre puissance auto-destructrice, celle d'un homme éternellement sous respirateur artificiel. Lew Griffin traîne un spleen qui attire et repousse les femmes de sa vie. Et dans ces enquêtes, elles sont deux. Une, belle prostituée également désabusée, est condamnée à sans cesse repartir, l'autre infirmière exilée, choisit de ne pas subir cet état de fait, et retourne dans son pays fonder quelque chose. Mais toutes deux ont un impact sur sa vie malgré toutes les apparences qui leurs prouvent le contraire. Les enquêtes du coup apparaissent secondaires. Elles sont minimalistes, simple dans leur résolution. Ne proposent rien d'alambiqué. Pour James Sallis, nul besoin d'aller vers l'extraordinaire quand l'ordinaire se présente sous nos yeux. La vie est noire, crade, sordide, avec de très brèves éclaircies. C'est tout un monde qui pleure de plus belle après avoir fait appel à ses services. Quant à lui, il repart, "lonesome private", et nous laisse une mélancolie salutaire.

Citation

Le révérend Martin Luther King avait un rêve. Moi, au moins, j'avais l'Histoire.

Rédacteur: Julien Védrenne vendredi 26 novembre 2010
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