Qui a tué l’ayatollah Kanuni ?

Du sujet qui semble un tantinet beurré. Du sujet qui mâchouille une allumette. Du sujet qui se gratte furieusement l'entrejambe afin de réveiller ses nombreux locataires. Du sujet enfin qui a pour nom Bérurier, et pour prénoms Benoît, Bertrand, Gaston, Alexandre, époux légitime de la gente ogresse Berthe Zifolard, femme adultère sans profession.
San-Antonio - Berceuse pour Bérurier
Couverture du livre coup de coeur

Coup de coeur

Éclipse totale
Harry Hole a été exclus de la police, ce qui ne l'empêche pas de couler des jours heureux, bouteille ...
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mercredi 24 avril

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Roman - Noir

Qui a tué l’ayatollah Kanuni ?

Politique - Religieux MAJ mardi 03 février 2009

Note accordée au livre: 4 sur 5

Grand format
Inédit

Tout public

Prix: 17 €

Naïri Nahapetian
Paris : Liana Levi, janvier 2009
278 p. ; 21 x 14 cm
ISBN 978-2-86746-499-7

Actualités

  • 07/02 Librairie: Naïri Nahapétian à Paris
  • 04/06 Édition: Parutions de la semaine - 4 avril
    La semaine est très riche en parutions, mais une fois n'est pas coutume, nous ne saurions être objectifs : Paris noir est le premier d'une collection qui revisitera plusieurs grandes villes du monde. L'ouvrage, dirigé par Aurélien Masson (directeur de la "Série noire") est surtout édité par Asphalte, une maison d'édition créée par Claire Duvivier et Estelle Durand, qui écrivent également en ces pages. Et comme un bonheur n'arrive jamais seul, Paris noir sera le premier ouvrage que vous pourrez gagner sur k-libre dès le 15 juin. Mais ce magnifique recueil de nouvelles noires et policières se retrouve très bien entouré. L'été sera Westlake. C'est du moins ce que nous conseillent les éditions Rivages, qui ne vous en proposent pas un, pas deux, mais trois ! De quoi rire longtemps, longtemps, longtemps ! Pour le reste, il y a de l'historique avec Jean d'Aillon, du fucking Bruges (comment ça vous n'avez pas vu Bons baisers de Bruges ?) avec Pieter Aspe et le retour de Philippe Kerr après sa "Trilogie berlinoise", et aussi bien d'autres ouvrages à découvrir :

    Grand format
    Panique, de Jeff Abbott (Succès du livre, "Policier")
    Juliette et les Cézanne, de Jean d'Aillon (Jean-Claude Lattès)
    De sang royal, de Pieter Aspe (Albin Michel)
    Nul ne sait qui nous sommes, de Pierre Bellemare & Grégory-Franck (Succès du livre, "Policier")
    Une écharde au cœur, de Jean-François Coatmeur (Albin Michel, "Spécial suspense")
    Intervention, de Robin Cook (Albin Michel)
    La Neuvième pierre, de Kylie Fitzpatrick (Actes sud, "Actes noirs")
    L'Arche d'alliance, de Sarah Frydman (Albin Michel)
    Noir Goncourt, de Max Genève (Anabet)
    Tu ne marcheras jamais seul : il y a quelque chose de pourri au royaume du foot, d'Éric Giacometti & Karim Nedjari (Succès du livre, "Policier")
    L'Enfant perdu, de John Hart (Jean-Claude Lattès)
    Les Confettis de la haine, de Philippe Hautefontaine (Nuits blanches)
    Plus tulliste que lui... tu meurs, Jacques Hubert (Écritures, "Polar")
    Une douce flamme, de Philippe Kerr (Le Masque)
    En quête de son, d'Isabelle Ménard (L'Écriteau)
    L'Homme aux papillons, de David Moitet (Nouveaux auteurs)
    Pluie de nickel, de Jose Luis Muñoz (Actes sud, "Actes noirs")
    Paris noir, sous la direction d'Aurélien Masson (Asphalte, "Noir")
    La Lame du boucher, de James Patterson (Jean-Claude Lattès, "Suspense et Cie")
    L'Ange et le loup, de Patrice Pélissier (L'&Acute;criteau)
    Le Sicilien ou La Vendetta du cap d'Antibes, de René Pilet des Jardins (Carrefour du Net, "Collection noire")
    Emma et l'affaire de la Galerie Soulin, de Vicky Sébastien (Thot, "Polar")
    Crédit fric à Brest, de Laurent Ségalen (Astoure, "Breizh noir")
    Au nom du père, du rabbin et de l'imam, de Didier Vieillot (Nuits blanches)
    Surveille tes arrières, de Donald Westlake (Rivages, "Thriller")
    Hush : ce que vous ne dites pas peut vous tuer..., de Kate White (Marabout, "Girls in the city")

    Poche
    Hiver arctique, d'Arnaldur Indridason (Points, "Policiers")
    Un automne à River Falls, d'Alexis Aubenque (LGF, "Thrillers")
    Au bout des docks, de Sean Burke (Rivages, "Noir")
    Sans douceur excessive, de Lee Child (Points, "Policier")
    Les Bagnoles ne tombent pas du ciel, de Lucienne Cluytens (Ravet-Anceau, "Polar en Nord")
    L'Énigme de La Blancarde, de Jean Contrucci (LGF, "Policier")
    Le Livre des secrets : la vie cachée d'Esperanza Gorst, de Michael Cox (Points, "Thriller")
    Les Oubliées des Paulilles, de Lucas Danemine (Les Presses littéraires, "Crimes et châtiments")
    Harengs frits au sang suivi de Ce que pesait cette aventure, de Jean Duperray (Arbre vengeur, "L'Alambic")
    Feddayin !, de Robert Ferrigno (J'ai lu, "Thriller")
    Le Complot Machiavel, d'Allan Folsom (LGF, "Thrillers")
    Blockbuster, de Pierre Frot & Claudine Jouannelle (Odile Jacob, "Thriller")
    La Rivière rouge, de John Hart (LGF, "Thrillers")
    Exfiltration, de David Ignatius (Odile Jacob, "Thriller")
    Cinq filles, trois cadavres, mais plus de volant, d'Andrea H Japp (Marabout, "Fiction)
    La Dernière confession, d'Andrew Klavan (Archipoche, "Archipoche")
    Le Secret des Appalaches, de Vicki Lane (J'ai lu, "Frissons")
    Evana 4, de Philippe Le Roy (LGF, "Thrillers")
    Le Danger arctique, de Robert Ludlum & James Cobb (LGF, "Thrillers")
    Qui a tué l'ayatollah Kanuni ?, de Naïri Nahapétian (Liana Levi, "Piccolo")
    Les Défroques du cœur, de Michel Nava (Le Masque)
    La Route de tous les dangers : la première enquête de Smokey Dalton, de Kris Nelscott (Points, "Roman noir")
    Mortels rendez-vous, de Rhonda Pollero (Marabout, "Fiction")
    Les Ténèbres du désir, de Cédric Poitier (Papier libre, "Polar en poche")
    Credo, de Jean-François Prévost (Odile Jacob, "Thriller")
    L'Amie du diable, de Peter Robinson (LGF, "Policier")
    Un petit dernier pour la route, de Michel de Roy (Papier libre, "Polar en poche")
    Mercy Street, de Mariah Stewart (J'ai lu, "Frissons")
    Sœurs de sang, de Dominique Sylvain (Points, "Policiers")
    Le Maître du feng shui est à l'ouest, de Nury Vitacchi (Philippe Picquier, "Picquier poche")
    Argent facile, de Donald Westlake (Rivages, "Noir")
    Mort de trouille, de Donald Westlake (Rivages, "Noir")
    Blonde létale, de Kate White (Marabout, "Fiction")
    Le Jardin de l'enfer, de Nick Wilgus (Philippe Picquier, "Picquier poche")
    Graveline blues, de Josette Wouters (Ravet-Anceau, "Polars en Nord")
    En cavale, de Kim Wozencraft (Archipoche, "Archipoche")

    Grands caractères
    Le Mensonge, de Hallie Ephron (À vue d'œil, "16-17")
    Damnation Street, d'Andrew Klavan (À vue d'œil, "16-17")
    La Princesse des glaces, de Camilla Läckberg (À vue d'œil, "16-17")
    Une question d'attitude, d'Alexander McCall Smith (À vue d'œil, "16-17")
    Tu accoucheras dans la douleur, de Ruth Rendell (À vue d'œil, "16-17")
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  • 25/05 Bibliothèque: Polar au Musée du quai Branly
  • 19/06 Librairie: Montreuil/Gagny : Question d'Iran...
  • 02/02 Prix littéraire: Le Havre : Ajout à la sélection des Ancres noires

Quand l'Iran reprend ses couleurs

Narek Djamshid est un jeune Iranien qui débarque à Téhéran, études de journalisme en poche, au moment des élections présidentielles de 2005 dans l'idée de faire quelques articles, d'interroger les habitants de la Capitale et d'en savoir plus sur ses origines.

Pour cet orphelin de mère, exilé en France et qui détient deux passeports, la société iranienne est désarmante. Sitôt arrivé, il rencontre Leila Tabihi, une féministe engagée, candidate proclamée et fille de héros. Leurs chemins les mènent au Palais où ils découvrent un meurtre qui va bouleverser leur avenir. Pour Leila, la route du pouvoir prend à ce moment fin. Pour Narek, la route du Monkerat puis, surtout, d'Evin, deux prisons où la torture est monnaie courante, s'ouvre. Mais à travers le portrait de ce grand Duduche de Narek, c'est toute une société qui est observée finement avec ses paradoxes.
On le suit dans les rues de la ville, aux abords de l'Université, à la porte de ses voisins, chez sa grand-tante arménienne et aussi dans les prisons. Partout, les langues se délient. On ergote. On se chamaille. La politique est omniprésente dans une ville où l'on sent la présence d'une grande culture et surtout l'importance de l'assimiler. La jeunesse est pleine de paradoxes. Entre dogmes établis, l'envie d'une nouvelle révolution ou celle de sauvegarder l'héritage de Khomeini, les choix sont multiples.

Au milieu de tout ça, Naïri Nahapétian revient sur la guerre contre le voisin irakien et sur ses conséquences. Cette soif de vivre ces années folles que le peuple iranien n'avait pas encore vécues. "Les bruits qui circulaient étaient de plus en plus romanesques : Téhéran, privée de Tchekhov, avait soif de mélo." Et puis l'omniprésence des Moudjahedin du peuple. Les différentes factions. Parfois leurs cruautés. L'étrange attirance que l'on ressent. Des noms qui surgissent de l'inconscient. On vit la campagne de l'intérieur avec une tentative d'explication à la future élection surprise de Mahmoud Ahmadinedjad, celui qui s'est fait tout seul. Naïri Nahapétian a écrit ce roman en français. En a fait un roman noir où la question que pose le titre n'attend pas forcément de réponse. Une écriture qui reflète la poésie d'une civilisation plusieurs fois millénaire, où les passions naissent et renaissent et où les manœuvres politiques se répètent inlassablement. La grande réussite de Naïri Nahapétian est de redonner à l'Iran ses lettres de noblesse. De rendre les Iraniens et leurs cultures attirants, intrigants. Inutile de le nier, on quitte ce livre à regret mais avec l'envie de prendre un billet pour Téhéran et rencontrer, partager.

Nominations :
Calibre 47 2010

Citation

Depuis des siècles, nous avons laissé la lecture du Coran aux mains des hommes, c'est pourquoi celle-ci est défavorable aux femmes. Il est temps pour nous de nous emparer des textes.

Rédacteur: Julien Védrenne samedi 13 juin 2009
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