La Petite fêlée aux allumettes

Pourquoi avait-il fallu que ce soit des Blancs qui l'adoptent, qui plus est dans le Maine, l'état le plus blanc des États-Unis, dans une ville exclusivement peuplée de blancs ? Il n'y avait donc nulle part de riches investisseurs noirs désireux d'avoir un enfant ?
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Roman - Noir

La Petite fêlée aux allumettes

Humoristique - Tueur en série MAJ jeudi 08 mars 2012

Note accordée au livre: 4 sur 5

Grand format
Inédit

Tout public

Prix: 19 €

Nadine Monfils
Paris : Belfond, février 2012
260 p. ; 23 x 14 cm
ISBN 978-2-7144-5200-9
Coll. "Littérature française"

Actualités

  • 15/03 Édition: Parutions de la semaine - 15 mars
  • 22/11 Prix littéraire: Sélection Olives noires 2012
  • 22/03 Prix littéraire: Sélection Intramuros 2012 à Cognac
    On connait dès à présent la sélection des six romans amenés à se retrouver en compétition carcérale pendant près de trois mois avant que l'heureux élu ne se retrouve au Festival de Cognac, libéré de toute pression mais non d'obligations.
    Voici la liste :

    - Contractors, de Marc Wilhem (Scrinéo) ;
    - L'Homme qui en voulait trop, de Patrice Pelissier (Presses de la Cité) ;
    - Va, brûle et me venge, de Philippe Bouin (L'Archipel) ;
    - Le Dernier contrat, d'Olivier Maulin (La Branche) ;
    - La Petite fêlée aux allumettes, de Nadine Monfils (Belfond) ;
    - Environnement mortel, de Pascal Vatinel (Le Rouergue).

    À partir du lundi 19 mars 2012, les jurys des établissements pénitentiaires d'Angoulême (16), de Bédenac, Rochefort, Saintes et Saint-Martin-de-Ré (17) se mettront en place et leurs membres auront jusqu'au mardi 12 juin 2012 pour lire et noter les six ouvrages et ainsi choisir le huitième lauréat du Prix.
    Le vendredi 15 juin 2012, les six auteurs iront à la rencontre de leurs lecteurs en milieu carcéral et le lendemain, le samedi 16 juin 2012, participeront de 14 h 30 à 18 h 30 à un café-littéraire et à une séance de signatures à Cognac.
    Le Prix Intramuros 2012, huitième du nom, sera décerné ensuite à 22 h 30.
    Liens : Contractors |Va, brûle et me venge ! |Environnement mortel |Patrice Pelissier |Philippe Bouin |Nadine Monfils

  • 15/03 Librairie: Nadine Monfils à la Librairie de Paris

Cadeau piégé d'outre-quiévrain

Après des années de réussite artistique chroniquée ici même, au rythme d'un roman par an, Nadine Monfils, la Zazie de Montmartre, a enfin atteint le succès commercial, éternel moment charnière pour les écrivains. Allait-elle mettre de l'eau dans son vin pour courir après le succès ? Que nenni ! Il est désormais clair qu'avec sa verve, Nadine Monfils est certainement la meilleure héritière de feu Frédéric Dard, mais un Dard belge jusqu'au bout des ongles, un pied ancré dans un (plat) pays voué au fantastique et au surréalisme, un Schtroumpf farceur bourré à la Tripel Karmelit déposant des colis piégés explosant au groin tant des culs-pincés de la littérature propre sur elle que des costards-cravates cyniques du thriller industriel.

On y retrouve à la fois le personnage de mémé Cornemuse, fée cabossée découverte dans Les Vacances d'un serial killer, lâchée dans Pandore, la ville fantasmagorique peinte par Magritte sous l'égide de Jean Ray, théâtre de plusieurs romans précédents de l'auteur. Dans cette cité de l'indicible peur, un assassin tue des petites filles en s'inspirant de contes de fée pendant que Nake, punkette entre deux vodkas et meurtrière par accident d'un apprenti-violeur, a des visions prémonitoires des meurtres à chaque fois qu'elle gratte une allumette. Sale affaire pour le commissaire Cooper, remplaçant du commissaire Lynch (perdu de vue depuis Coco givrée), affublé d'un assistant flic de jour et travesti de nuit, le bien nommé Michou. Toute cette parade monstrueuse tragi-comique s'agite et se poursuit en 260 pages bien tassées (l'auteur faisant rarement dans le délayage) jusqu'à une conclusion satisfaisante.
Désormais, le corpus de l'auteur semble s'éloigner du polar stricto sensu pour devenir une saga plus qu'une série, où lieux et personnages s'entremêlent, et qui, comme toute les bonnes comédies, n'oublie jamais une certaine noirceur sous-jacente. Ce roman se situe certes dans la droite lignée de Tequila frappée et Coco givrée, mais s'y rajoute l'ingrédient qui tue : une langue de plus en plus travaillée à chaque ouvrage, bourrée de petits bonheurs d'écriture, de détails drôlatiques et de phrases bien senties sans jamais tomber dans la tentation du surécrit ou du bon mot gratuit. Vivement l'an prochain !

Nominations :
Olives noires 2012

Citation

À l'époque, Max avait une belle gueule et surtout du bagou. C'est avec ça qu'il séduisait les gonzesses. Mais tous ses albums souvenirs étaient éclaboussés de sang.

Rédacteur: Thomas Bauduret lundi 30 janvier 2012
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