Cannisses

De Gaby Mornet, il ne resterait rien d'autre que le souvenir d'un homme qui, sa vie durant, n'avait fait que passer, sur la pointe des pieds, quêtant désespérément une sorte de reconnaissance qui jamais n'était venue et jamais n'aurait pu venir. Jamais.
Pierre Saha - Le Porteur de mauvaises nouvelles
Couverture du livre coup de coeur

Coup de coeur

Éclipse totale
Harry Hole a été exclus de la police, ce qui ne l'empêche pas de couler des jours heureux, bouteille ...
... En savoir plus

Identifiez-vous

Inscription
Mot de passe perdu ?

jeudi 18 avril

Contenu

Roman - Noir

Cannisses

Social MAJ mercredi 28 mars 2012

Note accordée au livre: 4 sur 5

Poche
Inédit

Tout public

Prix: 12 €

Marcus Malte
Serres-Morlaàs : In8, mars 2011
88 p. ; 21 x 12 cm
ISBN 978-2-36224-019-5
Coll. "Polaroid"

Inside man

Pour certains, l'utilité des cannisses autour de leurs pavillons, c'est qu'on ne les voit pas. "Nous, par contre, on peut voir, à travers les fentes." C'est ce que se dit le narrateur, au début du texte. L'homme est veuf depuis peu. Il a perdu sa femme, rongée par un cancer, et se retrouve seul avec ses deux gamins. Désorienté, il n'a rien d'autre à faire, lorsqu'ils sont à l'école, qu'à regarder les autres à travers les cannisses. Justement, il y a une petite famille heureuse, en face. Un couple, avec une gamine. L'homme commence à épier leur bonheur et rapidement se souvient qu'il a failli acheter cette maison avec sa femme, il avait beaucoup hésité entre les deux. Et s'il s'était trompé ? S'il avait acheté l'autre ? Sa femme serait-elle encore en vie ?
"La foudre nous a frappés. Le malheur. Nous et pas eux. Ça se joue à si peu de choses : le même lotissement, la même rue, mais pas le même numéro. Pair ou impair. On n'a pas misé sur le bon. C'est ma faute, je le reconnais. Mais permettez-moi de croire que tout n'est pas complètement perdu."
Marcus Malte n'aime pas les vies tranquilles dans des pavillons. Après l'excellente novella Mon frère est parti ce matin (Folio), il récidive aujourd'hui sur le thème de la folie. La chute du narrateur est aussi rapide que le texte est court et fort. Le style est limpide et l'homme toujours aussi brillant.


On en parle : Carnet de la Noir'Rôde n°46

Citation

Avant que je ne comprenne ce qui se passe, le trousseau était dans ma poche.

Rédacteur: Christophe Dupuis lundi 26 mars 2012
partager : Publier dans Facebook ! | Publier dans
MySpace ! |

Pied de page