Renegade Boxing Club

Fils d'un émigré cubain, il avait su combiner les caractéristiques géographiques de la Floride, ses origines latines, son goût pour la violence et l'argent facile. Il s'était taillé une jolie part dans l'univers de la drogue et du racket.
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Roman - Noir

Renegade Boxing Club

Psychologique - Social MAJ jeudi 05 mars 2009

Note accordée au livre: 3 sur 5

Grand format
Inédit

Tout public

Prix: 15 €

Thierry Marignac
Paris : Gallimard, janvier 2009
224 p. ; 22 x 15 cm
ISBN 978-2-07-012103-8
Coll. "Série noire"

Chronique

Employé pour la Croix-Rouge en Russie, Dessaignes sait en général concilier ses idéaux avec de nécessaires compromissions sur le terrain. Mais si louables soient ses intentions, ses petits arrangements avec la pègre locale pour procurer à un dispensaire des médicaments tournent au vinaigre : il est expulsé de Moscou et seule l'intervention d'un avocat russe, Oleg Kribanov, lui permet de sauver quelques meubles. Par la suite, Kribanov lui propose une mission de traducteur à New York afin d'assister une ONG écolo de la CEI, mais celle-ci semble bien véreuse, et les intentions de l'avocat pour le moins douteuses. Coincé dans les bas-fonds de Jersey City, fauché, Dessaignes n'a pas vraiment d'échappatoire. Il passe sa rage et sa frustration en tapant sur les sacs du Renegade Boxing Club, le club de boxe miteux du quartier, géré par Big Steve, sommité de la Ville Noire.
Renegade Boxing Club est un curieux ouvrage qui tient plus du roman psychologique que du thriller. L'atmosphère y est tout ; l'intrigue amorcée à l'arrivée de Dessaignes à New York – les épreuves pour décrocher son accréditation de traducteur juridique, son enquête discrète sur la pseudo ONG qui l'emploie – n'est finalement pas le noyau du récit, même si l'auteur y montre sa connaissance du milieu et son amour des langues dans tous leurs registres. Cela pourra laisser sur sa faim le lecteur avide de courses-poursuites ou de coups de théâtre à couper le souffle : le retournement de situation ne viendra que de Dessaignes, qui tourne le dos à la pègre russe en col blanc et aux façades en verre de Manhattan pour trouver son salut dans la Ville Noire et ses dangers, sa misère, ses drames et ses petites réussites, comme l'ascension d'un club de boxe amateur parti de rien.
Un roman noir par son pessimisme permanent, qui finit sur une touche d'espoir des plus ambiguës, puisque le personnage, dans une dernière phrase qui tombe comme un couperet, ou comme un coup de poing, considère comme un "piège" sa seule chance de s'en tirer honorablement. Une lecture glaçante, forte, mais qui laisse un peu désemparé, sinon perplexe.


On en parle : L'Indic n°4

Citation

À cran, Dessaignes débarqua le soir suivant chez Big Steve, pour trouver une maisonnée en éruption. Ce qui le calma. Rien de tel que le démon des autres.

Rédacteur: Claire Duvivier mardi 24 février 2009
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