Gonzo à gogo

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vendredi 19 avril

Contenu

Roman - Policier

Gonzo à gogo

Corruption - Trafic MAJ vendredi 29 juin 2012

Note accordée au livre: 3 sur 5

Poche
Inédit

Public averti

Prix: 9,1 €

Ange Rebelli & Jack Maisonneuve
Préface de Jean-Pierre Mocky
Postface d'Abdel-Hafed Benotman
Paris : Tabou, juin 2012
200 p. ; 18 x 11 cm
ISBN 978-2-915635-96-6

"Sea, sex and sun", version Ramones

Gonzo à gogo. Voici un texte assez étrange. Tout d'abord parce qu'il situe son intrigue en 1998 mais évoque, sous forme de roman à clef, des épisodes de la vie française qui semblent plus récents. Passe dans le texte une jeune prostituée, appelée Zora et qui traine avec des sportifs, et une vieille nymphomane multimillionnaire qui entend claquer son pognon plutôt que de le laisser à sa fille et qui s'appelle Bittencourt. Autre bizarrerie, voilà un livre dans une mouvance pornographique, en poche, et qui s'offre le "luxe" de deux parrains avec une préface de Jean-Pierre Mocky et une postface de Abdel-Hafed Benotman. Deux hors-textes qui laissent d'ailleurs un peu perplexe.
L'intrigue est simple avec Angie, un journaliste pornographe et ancienne rock star de la scène underground, adepte du gonzo (on photographie des scènes pornos en vrai, au milieu de la population), qui est chargé de profiter du festival de Cannes pour se renseigner sur un tournage chez la veuve Bittencourt. Tout dérape : on croise des mafieux de petite zone, un Croate assassin, des gens du voyage qui veulent venger l'honneur d'une de leurs filles, des gendarmes chargés par le pouvoir politique de coincer la veuve et de la mettre sous tutelle. Tout ce beau monde carbure au champagne et aux drogues diverses dans une frénésie de partouzes.
Le titre annonce clairement la couleur : un grand n'importe quoi joyeux et chaotique, servi par une écriture rapide, nerveuse et relâchée. On sent le vécu des auteurs, un humour efficace, des personnages qui assument leur déjante. Cela donne une sorte de Tarantino sous acide. De fait on ne peut que comprendre que Jean-Pierre Mocky ait accepté d'écrire une préface tant on a l'impression d'être dans un de ses films : c'est un peu foutraque et parsemé d'envolées métaphysiques, dont on ne sait si c'est du lard ou du cochon, qui n'arrive pas à se discipliner mais part dans tous les sens comme un chien fou, dans une surenchère de jeux de quilles sans limite.

Citation

Le réservoir de la limousine, touché de plein fouet, explose et embrase un grand eucalyptus. Le vieux clébard, qui fuit l'incendie, pue le roussi.

Rédacteur: Laurent Greusard jeudi 21 juin 2012
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