Le Clebs

Des années, des années s'écoulèrent, ramenant les mêmes occupations, les mêmes divertissements, les mêmes ennuis. Il vécut des jours, des milliers de jours, tous pareils, tous monotones. Après chaque repas sa pipe, chaque soir son journal, chaque semaine sa femme.
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Contenu

Roman - Policier

Le Clebs

Psychologique - Disparition - Assassinat - Chantage MAJ jeudi 28 juin 2012

Note accordée au livre: 3 sur 5

Poche
Réédition

Tout public

Prix: 6 €

Hervé Mestron
Triel-sur-Seine : Lokomodo, juin 2012
172 p. ; 17 x 11 cm
ISBN 978-2-35900-099-3
Coll. "Polar"

Un temps de chien

Les clebs, c'est pas des gens bien. Pete est bien placé pour le savoir, lui qui vient d'hériter du clebs de sa femme, pour le week-end, partie qu'elle est chez sa mère. Ah les belles-mères ! Les belles-mères et les clebs... L'enfer sur terre ! Garanti ! Sa femme partie, Pete voit son voisin débouler. Pour l'inviter à passer la soirée avec lui... Les voisins, c'est bien connu, c'est comme les clebs et les belles-mères : ça se mêle de tout, sans vergogne. Pour lui échapper, Pete lui fait croire qu'il sort retrouver des amis. Dans la bouche du voisin, ça sonne franchement égrillard. Genre virée de célibataire pendant que le chat n'est pas là... Pete sort tandis que l'autre glousse. Prendre un verre. Seul. Pas de bol, il tombe sur ses potes de bureau... Les collègues de travail, c'est comme les clebs... Ça décramponne pas et quand ça vous lâche, c'est rétamé fin saoul sur le trottoir... Pete rentre donc fini beurré chez lui. Tard. Au volant de son 4 X 4. Pour entendre le chien couiner au moment où il passe la grille d'entrée. Raide mort, le chien. Pas facile d'expliquer ça à sa femme, qui a pris le chien en affection, en compensation du gosse qu'elle n'avait pas... Que faire du clebs ?... Pete le fourre dans un sac, creuse un trou dans le jardin, l'enterre. Mais comme il est fin bourré, il fait tout de travers. Ce qui en soi n'aggrave rien, car tout part en vrille dès le lendemain : retour de sa femme, arrivée des employés du gaz qui avaient prévu d'enterrer pile poil une cuve là où Pete a planqué le chien, arrivée de la belle-mère, du chien du voisin qui renifle les plates-bandes, et pour couronner le tout, appel anonyme d'un maître chanteur qui a tout vu, a déterré le clebs et menace Pete de tout révéler à sa femme, qui vient de tomber enceinte... C'est du Feydeau ! À cent à l'heure pour une apothéose carnavalesque, avec un Pete qui vire plus fou que Nicholson dans Shining... De mensonges en bévues, quand ça veut pas, ça veut pas... La narration s'enroule à tout ce qui grippe l'action, la tord, la brouille. Une drôle de petite machine narrative en fin de compte, mordante à souhait !

Citation

Pete avait tué sa femme. Un peu malgré lui. Comme on se trompe de chemin.

Rédacteur: Joël Jégouzo jeudi 21 juin 2012
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