Le Train sifflera trois fois

C'était censé lui porter chance, mais ça n'avait pas empêché la sienne de tourner. En fin de compte, la chance finit toujours par tourner. Pour tout le monde.
John Connolly - Sous l'emprise des ombres
Couverture du livre coup de coeur

Coup de coeur

Éclipse totale
Harry Hole a été exclus de la police, ce qui ne l'empêche pas de couler des jours heureux, bouteille ...
... En savoir plus

Identifiez-vous

Inscription
Mot de passe perdu ?

jeudi 28 mars

Contenu

DVD - Western

Le Train sifflera trois fois

Psychologique - Vengeance - Assassinat MAJ mardi 04 septembre 2012

Note accordée au livre: 6 sur 5

Grand format
Réédition

Tout public

Prix: 9,9 €

Fred Zinnemann
High Noon - 1952
Paris : JM Productions, avril 2012
1 DVD VO/VOST Zone 2 ; noir & blanc ; 19 x 14 cm
Coll. "La Dernière séance", 10

85 minutes chrono

Trois cavaliers arrivent dans la petite ville du far west d'Hadleyville sous le regard apeuré de ses habitants, puis se dirigent vers la gare. Il est 10 h 30. Il attendent le retour d'un homme à moitié fou, condamné à mort lors de son procès par un juge, puis envoyé dans une prison où il a fini par être gracié puis libéré. Aucun doute n'est possible : l'homme revient pour se venger de ses bourreaux. Et parmi eux, Will Kane, le shérif, qui n'est autre que Gary Cooper qui au même moment se marie avec Amy Fowler (Grace Kelly) dans une insouciance bon enfant qui tranche avec la peur qui s'abat simultanément sur chacun des habitants. Le film va durer quelques quatre-vingt-cinq minutes soit la durée exacte de l'action. En noir et blanc à une époque où la couleur est de mise avec une véritable ballade en guise de musique de film. La caméra va faire d'incessantes fixations sur une horloge dont les aiguilles se rapprochent insensiblement de midi, heure fatidique à laquelle Gary Cooper va être aux prises avec quatre tueurs sauf s'il peut trouver des adjoints pour l'aider. Et c'est la que se situe le nœud du scénario. Car outre qu'il montre un héros qui tranche car il ne cesse d'avoir peur (ce qui ne l'empêchera nullement d'affronter son destin mené imperturbablement par la conscience de son devoir), il ne cesse de pointer du doigt la sombre lâcheté de l'individu devant la raison collective. Le film, tourné en vingt-huit jours pour un budget de 730.000 dollars, connaitra à sa sortie un accueil mitigé - certains y voyant un film anti-américain en cette sombre période du Maccarthisme. Pourtant, tous les éléments sont là pour en faire le chef d'œuvre qu'il est maintenant. Un cow boy emblématique, une femme tout autant, des sentiments exacerbés, une réalisation ingénieuse avec des gros plans sur des visages transpirants de peur, le tic-tac incessant d'une horloge, des plans serrés sur une voie de chemin de fer déserte, des dialogues rugueux et pourtant fins, et une intrigue secondaire qui permet de voir l'impressionnant talent d'actrice de Katy Jurado. La belle Grace Kelly fera fi de ses convictions religieuses et obéira à son destin pour aider un Gary Cooper esseulé. Ils finiront par partir sans une regard pour les autres habitants. Tout simplement grandiose.

Les trois premières minutes du film :


Le Train sifflera trois fois : 85 min. réalisé par Fred Zinnermann sur un scénario de Carl Foreman d'après la nouvelle "The Tin Star" de John W. Cunningham avec Gary Cooper, Grace Kelly, Thomas Mitchell, Lloyd Bridges, Katy Jurado, Otto Kruger, Lon Chaney Jr, Lee Van Cleef...
Bonus. Commentaire de Maria Cooper-Janis, Jonathan Foreman, Tim Zinnerman, John Ritter & David Crosby. Le making-of du film présenté par Leonard Maltin. Documentaire sur les coulisses du tournage. Émission radio avec Tex Ritter.
Booklet. Le Train sifflera trois fois & "Il était une fois La Dernière séance" épisode 10 (16 p. illustrées en couleur).

Citation

Je n'ai pas le temps de vous faire un dessin. Au 5e siècle avant J.-C., les Athéniens, ayant subi les excès d'un tyran, le bannirent. Quand il revint avec une armée de mercenaires, ces mêmes citoyens lui ouvrirent les portes de la ville et ne bronchèrent pas quand il exécuta les dirigeants. La même chose arriva il y a huit ans dans une ville du nom de Indian Falls. Je dois la vie à l'intercession d'un femme de réputation douteuse et à une bague qui avait appartenu autrefois à ma mère. Mais je n'ai plus de bagues.

Rédacteur: Julien Védrenne dimanche 26 août 2012
partager : Publier dans Facebook ! | Publier dans
MySpace ! |

Pied de page