Rendez-vous dans le 18e

J'ai hurlé. Il ne me restait plus que ça. Je crois que j'ai envoyé un coup de poing à mon père, ou peut-être était-ce mon oncle ? Ils se confondaient à présent. Il n'y avait plus que moi, seul face au mensonge.
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vendredi 29 mars

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Roman - Noir

Rendez-vous dans le 18e

Social - Disparition MAJ mardi 11 septembre 2012

Note accordée au livre: 4 sur 5

Poche
Réédition

Tout public

Prix: 9,65 €

Jake Lamar
Rendezvous 18th - 2003
Traduit de l'anglais (États-Unis) par Catherine Cheval, Stéphane Carn
Paris : Rivages, août 2012
416 p. ; 17 x 11 cm
ISBN 978-2-7436-2384-5
Coll. "Noir", 879

Quelle famille !

"Ricky Jenks, c'était… Comment dire ? – le désespoir de la famille." Un talent rare pour le piano, mais pas les meilleures cartes en main pour affronter la vie, d'où son départ en France où il vivote en étant pianiste dans une crêperie du 18e. Le 18e, où il vit. "Il lui avait toujours paru symptomatique que l'endroit du monde où il se sentait le plus chez lui s'appelle la rue des Martyrs". Et où le téléphone sonne un matin, tôt, très tôt, trop tôt : "ça ne pouvait être qu'une erreur, ou quelqu'un à qui il n'avait aucune envie de parler. Aucun ami digne de ce nom n'aurait eu l'idée saugrenue d'appeler chez lui avant onze heures." Et ce sont les ennuis qui arrivent, la voix au bout de la ligne est "celle d'un fantôme ressurgi", le cousin Cash, qui débarque à Paris, ne reste que quelques heures et veut absolument le voir... Cash, c'est une des principales raisons du départ de Ricky en France, un des hommes qu'il a le moins envie de voir, et surtout d'aider, pourtant, il va se retrouver à le faire – "ton bon cœur te perdra", comme le dit un proverbe – pour son plus grand malheur.
Premier roman "parisien" comme le dit l'auteur, Rendez-vous dans le 18e ne manque pas de rebondissements. Jake Lamar y radiographie son arrondissement préféré, loin des clichés "d'un américain à Paris," y mettant en scène – comme à son habitude – des noirs américains, avec une lucidité d'analyse redoutable. L'intrigue est bien ficelée, les personnages bien campés, le ton est plus léger que Nous avions un rêve (son précédent roman chez le même éditeur – à lire absolument) mais la qualité toujours au rendez-vous.


On en parle : La Tête en noir n°130 |La Tête en noir n°129

Citation

Tandis qu'il remontait l'avenue Junot, Ricky se dit qu'il avait eu raison. Qu'il avait sagement agi. Mais dans ce cas, d'où venait ce malaise persistant qu'il ressentait ?

Rédacteur: Christophe Dupuis jeudi 06 septembre 2012
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