Chicago Way

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vendredi 29 mars

Contenu

Roman - Thriller

Chicago Way

Tueur en série - Hard boiled MAJ jeudi 19 mars 2009

Note accordée au livre: 5 sur 5

Grand format
Inédit

Tout public

Prix: 18,5 €

Michael Harvey
Chicago Way - 2009
Traduit de l'anglais (États-Unis) par Leslie Boitelle
Paris : Fleuve noir, mars 2009
288 p. ; 25 x 15 cm
ISBN 978-2-265-08563-3
Coll. "Thriller"

Par le créateur de la série télévisée "Cold Case"

Premier roman. Coup d'essai, coup de maître. Chicago, ville noire par excellence. Michael, privé très marlowien, s'ennuie à mourir quand son ex-coéquipier Gibbons fait irruption. John lui raconte une vieille histoire d'un mec qu'il avait coincé, un violeur, au moment où il égorgeait sa victime. Conduit au poste, le mec s'était évanoui dans la nature, avec la bénédiction de son patron. En échange de son silence, on l'avait comblé d'une médaille et d'un bel avancement. Et puis voilà que la victime avait refait surface. Elle demandait réparation, voulait découvrir enfin l'identité de son agresseur. Pas chaud pour un coup de main, Michael. Mais la nuit suivante, John est retrouvé mort, une balle de 9 mm dans le ventre. Sale affaire. Aussitôt tout se déchaîne. Michael voit lui tomber dessus Elaine, la fille violée, puis une journaliste qui lui téléphone au beau milieu de la nuit – parlez-moi de Gibbons, on l'a retrouvé mort - et les flics enfin, qui le soupçonnent d'en être l'assassin... Et ça n'arrête pas.

Michael doit être le seul privé d'Amérique à n'avoir pas besoin de bouger : le monde vient à lui. Exactement comme si tous connaissaient tous ses faits et gestes ! Dupe ? Que non ! Et plus fin que le lecteur ne se l'imagine, à conjecturer ses hypothèses tandis que le narrateur s'offre de belles diversions pour mieux vous l'entourlouper ! Car derrière tout cela, il y a Michael, grand lecteur de grec ancien, assez roué pour déjouer les plus machiavéliques traquenards. Superbes descriptions de Chicago. Des dialogues incroyables, chacun campant sur le qui vive, plus marioles les uns que les autres. Pas une seconde de perdue, pas une ligne. C'est que la vie rameute à tous les coins de rue, ou la mort, allez savoir, bras dessus bras dessous. Et mine de rien, un plaidoyer saisissant contre le viol, ce crime complexe dont on ne veut pas savoir grand-chose et dont ce roman dessine les arêtes ignominieuses.


On en parle : La Tête en noir n°140

Citation

Une fois en terre, on disparaît. Cinquante ans plus tard, c'est comme si on n'avait jamais existé.

Rédacteur: Joël Jégouzo mardi 10 mars 2009
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