Le Chien de Don Quichotte

Si la cause du meurtre était découverte, le professeur savait qu'on remonterait très vite au tueur. Sa conférence, il pourrait la prévoir dans les mois à venir. Peut-être même le pousserait-on à publier un article.
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Roman - Thriller

Le Chien de Don Quichotte

Tueur à gages - Terrorisme - Finance MAJ mercredi 31 octobre 2012

Note accordée au livre: 3 sur 5

Grand format
Inédit

Tout public

Prix: 15 €

Pia Petersen
Paris : La Branche, mars 2012
220 p. ; 20 x 14 cm
ISBN 978-2-35306-044-3
Coll. "Vendredi 13"

Tueur en instance de retraite

Ancien policier, chassé de ses fonctions pour avoir franchi la barrière qui le séparait des truands qu'il pourchassait, homme innocent dans l'âme qui comprend peu ce qui lui arrive, Hugo est devenu chef de la sécurité dans une multinationale et homme de main de son patron, un sinistre individu qui règle ses affaires à la cosaque, appliquant à son compte les théories libérales. Mais lors de sa dernière mission, Hugo voit arriver dans sa vie deux éléments qui le transforment radicalement : c'est tout d'abord la découverte d'un livre abandonné, et pas n'importe lequel, Don Quichotte, et d'autre part, un chiot qu'il veut "adopter". Quand certains annoncent qu'un livre a changé leur vie, on imagine de suite que leur vie s'est illuminée d'une nouvelle direction, cependant si ce livre révolutionne ses idées et qu'il veut quitter son métier, Hugo se retrouve dans une situation intangible car, Vendredi 13, un groupuscule de hackers militants, a pénétré le système informatique de la multinationale et connaissent la face sombre des affaires de son patron. Et ce patron n'entend pas laisser les choses en l'état...

Il y a d'une part la tentative que l'on perçoit un peu vaine d'un Hugo devenu tueur pour se refaire une virginité dans un monde qu'il comprend de moins en moins - malgré son métier il est sans doute trop tendre -, et d'autre part la rencontre avec des personnages dressés en un coup de pinceau - les hackers, un prêtre alcoolique dépassé par les événements, une patronne de bar... Face à un cadre un peu connu - les liaisons évidentes entre grand gangstérisme et haute finance, le besoin de raccrocher -, Pia Petersen joue une variation sympathique qui réussit à être drôle. Plus son personnage veut partir, plus ses actions en tant que tueur sont efficaces. Le final est une parodie-hommage à Quentin Tarantino, et l'ensemble est bien troussé, à l'image des deux éléments perturbateurs de ce récit : un jeune chien fou et un rêveur exalté qui se regroupent dans un même titre.

Citation

Il devenait cynique, c'était sa seule manière de survivre et il était enfin arrivé à s'en foutre, à peu près. Il lui restait l'humour noir et le whisky.

Rédacteur: Laurent Greusard dimanche 28 octobre 2012
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