Le Baiser du banni

C'est lui qui avait formellement nommé le tueur : selon lui, The Ace était un fantôme. Une légende des bas-fonds, que l'on pensait en sommeil depuis des années. Un tueur de la pire espèce qui avait défrayé la chronique des années auparavant, à une époque où le NYPD ne régnait pas sur New York et où les données informatiques balbutiantes n'autorisaient pas les recherches et l'identification d'un coupable comme c'était le cas aujourd'hui. De nombreux récits couraient à son propos. Il avait travaillé pour les Russes, avait exécuté des contrats pour leur compte. Nul n'avait jamais vu son visage — du moins nul n'avait vécu assez longtemps pour en témoigner.
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vendredi 29 mars

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Roman - Thriller

Le Baiser du banni

Ésotérique MAJ mardi 06 novembre 2012

Note accordée au livre: 4 sur 5

Grand format
Inédit

Tout public

Prix: 19,5 €

Cristina Rodríguez
Paris : Pré-aux-Clercs, octobre 2012
362 p. ; 24 x 16 cm
ISBN 978-2-84228-493-0
Coll. "Thriller"

Guerre en enfer

On ne peut reprocher à l'auteure Cristina Rodríguez, plus connue pour ses romans historiques, de pratiquer le délayage, contrairement à beaucoup trop de ses confrères. Ce roman prend pour personnage une figure inattendue et vite attachante, celle de Dalach Matamoros, ex des services secrets du Vatican : née pour être la patriarche des Matamoros, une famille traditionnellement liée au bras armé de l'Église, elle a renié son héritage pesant pour vivre sa vie. Or on découvre en Chine des fossiles qui pourraient bien être ceux d'archanges saisis dans la pierre... Et qui pourraient également être la clé à la fois de la mystérieuse Bible noire détenue par le Vatican, mais aussi de la lutte entre les Matamoros et leurs ennemis héréditaires les DiDante. Une lutte dont Dalach apprendra vite qu'il (ou elle) en est l'enjeu...

Un point de départ où l'on sent nettement l'influence du manga, riche en personnages au sexe fluctuant, mais qui apporte un peu de sang neuf au milieu des thrillers ésotériques de supermarché où des professeurs supermen dénouent des énigmes immémoriales comme on fait les mots croisés du Parisien. À partir de là, l'ensemble fonce, fonce, de poursuites en coups de main et en révélations plutôt bien senties sans qu'on perde de vue un seul instant les enjeux jusqu'au final hollywoodien à grand spectacle — et l'ouverture sur une inévitable suite —, non sans égratigner au passage les Tables de la loi religieuses. Du coup, ce roman en forme de bande dessinée mouvementée mené à cent à l'heure fait figure de colis du Schtroumpf farceur prêt à exploser au nez des tenants de l'orthodoxie du thriller industriel tout en portant fièrement son étiquette de roman populaire. C'est parfois écrit à la mitraillette, mais il est certain qu'on peut difficilement s'y ennuyer... et on en vient à attendre la suite !

Citation

À vingt-sept ans, Dalach ne savait toujours pas s'il était un homme un peu féminin ou si elle pouvait passer pour une femme un tantinet virile. En réalité, elle avait renoncé depuis longtemps à faire un choix.

Rédacteur: Thomas Bauduret lundi 05 novembre 2012
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