La Dame qui tue

Le mal que l'on t'a fait, tu peux le pardonner. Mais le mal que tu as fait, qui pour le pardonner ? Alors j'éprouve ce moment d'extrême lucidité, de solitude, de brûlure. Désormais je ressemble à mon père. Mon exil, ma rage m'ont emporté trop loin.
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mardi 16 avril

Contenu

Roman - Noir

La Dame qui tue

Historique - Religieux - Ésotérique - Assassinat MAJ jeudi 09 mai 2013

Note accordée au livre: 4 sur 5

Poche
Inédit

À partir de 12 ans

Prix: 8,5 €

Marie-Aude Murail
Paris : L'École des loisirs, janvier 2012
148 p. ; 19 x 13 cm
ISBN 978-2-211-20729-4
Coll. "Médium"

Fouilles familiales

Voltuci en Italie. Les étudiants en archéologie qui y font des fouilles s'amusent surtout comme des fous en ce 1er avril, jour où ils écrivent une lettre à leur professeur, Nils Hazard, le chasseur d'énigmes. Ils auraient retrouvé des tablettes d'argile qui équivaudraient pour les Étrusques à la pierre des Rosete des Égyptiens. Ni une ni deux, le professeur - accompagné de sa secrétaire dont il est amoureux - s'embarque pour l'Italie. La supercherie révélée, la colère et le désespoir passés, le professeur tout à sa vengeance et à ses fouilles s'immerge au sens propre comme au sens figuré dans de nouvelles fouilles et embarque avec lui ses étudiants Yacir Bouhama, Claude Destre, Anne Lavère et Jean-Eudes d'Aberville, sans se douter qu'ils vont surtout déterrer une tragique histoire, fruit d'un double crime passionnel.
Marie-Aude Muraille emmène ses lecteurs à la découverte de Porsenna, un roi étrusque et, s'appuyant sur la littérature (il est question de Pline l'Ancien : "Cette base carrée renferme un labyrinthe d'où il serait impossible sans un peloton de fil"), déroule tout d'abord une intrigue digne d'un bon roman d'aventure avec la découverte et la description d'un tumulus mis à sac par des archéologues et les tombaroli, ces pilleurs de tombes. Elle distille, sans que le lecteur y prenne garde, un vocabulaire précieux dans le domaine, et poétique à la fois. Le lecteur ne peut s'y tromper lorsqu'il pénètre en compagnie de Nils Hazard dans le sanctuaire aux asphodèles. Elle y ajoute des éléments fantastiques et historiques ainsi qu'un commissaire presque aussi simplet que le gardien de chèvres qui hante la plaine en hurlant à la mort à chaque fois qu'il croise "la dame qui tue". Marie-Aude Murail nous fait alors rencontrer une famille meurtrie par la mort et la disparition. Celle d'un ancien archéologue et de deux sœurs jumelles. D'ailleurs, il sera beaucoup question de gémellité dans ce récit, qui quitte soudainement la voie du roman d'aventure pour s'embarquer dans le récit noir lorsque tel un archéologue, on relève peu à peu les différentes couches protectrices d'une famille endeuillée à jamais. Heureusement pour le lecteur, la légèreté de Nils, ses amours pour sa secrétaire amante, et ses regards furtifs vers de jolies jeunes filles, rendent le roman plus alerte, pour lui offrir un bon moment de détente culturel, ce qui n'est pas rien !

Citation

Restons calme. La plupart des gens ne parlent que pour dire des conneries.

Rédacteur: Julien Védrenne mardi 07 mai 2013
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