La Dernière carte

On ne sauve pas la vie d'un être pour le tuer ensuite en taisant votre nom.
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vendredi 19 avril

Contenu

Roman - Thriller

La Dernière carte

Psychologique - Tueur en série MAJ lundi 19 mai 2014

Note accordée au livre: 3 sur 5

Grand format
Inédit

Tout public

Prix: 19,9 €

Carin Gerhardsen
Helgonet - 2011
Traduit du suédois par Patrick Vandar, Charlotte Drake
Paris : Fleuve, avril 2014
322 p. ; 23 x 14 cm
ISBN 978-2-265-09808-4
Coll. "Fleuve noir. Thriller"

De l'ennui dans les pavillons de la classe moyenne

Parfois les meurtres ont une longue généalogie. Ainsi, lorsque l'on retrouve Sven-Gunnar Erlandsson, un homme ordinaire, abattu d'une balle dans la tête, il faut remonter loin dans le passé pour en savoir plus. Mais comment faire tellement la vie de cet homme est lisse et sans aspérités ? Pourtant, dans la banlieue calme et résidentielle où il vit, il y a eu deux autres disparitions inexpliquées : la belle-fille du mort et une petite Russe en passe d'être adoptée chez les voisins. Surtout que les indices sont étranges : un message codé qui se révèle être une géolocalisation au plein milieu des bois ; des cartes retrouvées sur le mort et qui font référence à son goût pour le poker. Mais difficile de percer les mystères surtout dans une zone résidentielle de cadres où tous savent se taire pour protéger leurs intimités. Grâce à ces maigres pistes, une ténacité sans faille, le commissaire Sjöberg et son équipe, entre deux soucis de santé, d'autres affaires à régler (dont notamment, c'est l'avantage des sérieux, la recherche d'un violeur qui s'en est pris à l'une des membres de la police), un déplacement jusqu'à Singapour, vont démonter tout l'écheveau complexe du meurtre, révélant par la même d'autres failles et surtout d'autres horreurs. La géolocalisation, par exemple, après une balade en forêt permet de découvrir un véritable cimetière de filles martyrisées...
Le thème de la bestialité - qui peut surgir à n'importe quel moment dans une société policée -, où une femme d'intérieur se révèle être l'esclave de son mari, où le policier chargé des conférences sur l'égalité des sexes est en même temps un serial violeur, où les résidences pavillonnaires de la bourgeoisie cachent des turpitudes inavouables, permet de donner une dimension intéressante à La Dernière carte. Nous sommes dans le cadre d'une série. Le plaisir est pour les lecteurs réguliers de suivre les personnages, avec quelques atouts et leurs petits travers. L'intrigue tourne autour d'une banlieue calme et sur les dérives possibles d'Internet. Quelques fausses pistes sont décrites avec soin, et l'alternance des chapitres consacrés aux policiers et aux suspects permet de passer un agréable moment de lecture.

Citation

D'un seul coup, Sjöberg comprend le pourquoi de ce verbe utilisé au passé. Ce n'est pas que sa mère la croit morte, mais parce que Dewi est devenue une autre.

Rédacteur: Laurent Greusard jeudi 15 mai 2014
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