Déménagement sans ménagements

Cinq jours plus tard, Raul Roa, ministre des Affaires étrangères de Cuba, envoyait un petit paquet au futur président des États-Unis à la Maison Blanche, à Washington. Le paquet contenait un mémo écrit personnellement par Roa et un certain nombre de ce que le texte appelait des 'pièces justificatives'.
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Roman - Policier

Déménagement sans ménagements

Tueur en série MAJ mercredi 19 août 2009

Note accordée au livre: 3 sur 5

Poche
Inédit

Tout public

Prix: 12 €

Raphaël Majan
Paris : P.O.L., mai 2009
202 p. ; 19 x 12 cm
ISBN 978-2-84682-320-3
Une contre-enquête du commissaire Liberty, 21

Ce qu'il faut savoir sur la série

Le narrateur a en sa possession les carnets du commissaire Wallance, surnommé Liberty par ses proches à cause du film de John Ford, Qui a tué Liberty Valance ? Ses carnets débordent des crimes du commissaire, tous plus abjects les uns que les autres, accompagnés d'aphorismes cyniques. Au fur et à mesure, de nombreux personnages picaresques font leur apparition, créant une atmosphère chaotique dénuée de sens commun où foisonnent libertés morales et sexuelles douteuses. Le tout dans un style léché, car le commissaire est plus à cheval sur la syntaxe que sur la procédure !

Prendre un carton par la main...

... pour y jeter un cadavre. Le commissaire Liberty ne fera jamais passer son intérêt personnel avant celui de la nation. Que ce soit dit. Le serial killer bedonnant homosexuel refoulé veut débarrasser sa planète – du moins la partie immédiatement visible et fréquentable – de ceux qui la polluent par leur seule présence désobligeante, pour offrir à Anne-à-tue-tête l'occasion de grandir dans un monde forcément meilleur, et forcément plus serein qu'elle et son père... ce héros. Maniaque ? Pervers ? Perfectionniste ? Presque, car pour qu'un meurtre soit réussi il doit être identifiable ! Qui disait que la mort d'une bonne action est d'en parler ?
Prenez un dimanche matin un adultère, un appartement parisien haut perché, un déménagement qui s'y fait, un connard-connasse et son seau d'eau, des chipies, deux homos, une bande de potelets, potes et poulets à la fois, mammye-la-poche toujours prête à boire son coup, et un serial killer, et vous n'obtiendrez aucun mobile digne de ce nom. Et pourtant, quand Wallance tue un homme, c'est la spontanéité même, c'est gros comme un camion, et raide comme un shot de whisky. On lira ce livre détendu, en sachant apprécier l'humour décalé et la plume de l'auteur. Un ouvrage qui saura ravir ceux qui abordent les déménagements et les tueurs en série avec optimisme !

Citation

Tout ce que Wallance a imaginé fonctionne parfaitement. Le malheur est plutôt qu'il n'a pas imaginé plus loin.

Rédacteur: Miriam Perier samedi 27 juin 2009
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