Ces lieux sont morts

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Roman - Thriller

Ces lieux sont morts

Tueur en série - Médical - Prise d'otage MAJ samedi 20 septembre 2014

Note accordée au livre: 2 sur 5

Grand format
Inédit

Tout public

Prix: 20,9 €

Patrick Graham
Paris : Fleuve, mai 2014
416 p. ; 23 x 14 cm
ISBN 978-2-265-09849-7
Coll. "Fleuve noir. Thriller"

Coma trépassé

Curieux roman, qui commence comme un thriller industriel basique sur la figure bien usitée du tueur en série évadé d'un centre spécial. Celui-ci s'en prend à la famille de Eric Searl, un psychiatre bien particulier car il a développé une technique permettant de contacter les "endormis", les gens tombés dans le coma, pour les emmener vers le réveil — ou la mort... Or le tueur plonge dans le coma le fils et la future époouse de Sears pour kidnapper sa fille Kirsten. Lorsque celle-ci réussit à s'enfuir, seule Mila, l'autre captive du tueur, peut déterminer où elle se trouve. Mais Mila est amnésique... Point de départ classique, mais bien senti, notamment grâce à un personnage de shérif cancéreux, à l'article de la mort, mais qui s'accroche néanmoins à la vie pour résoudre l'affaire, et une écriture solide plus travaillée que la moyenne du genre. Et puis, le roman bascule soudain en mêlant des plongées dans l'inconscient un peu faciles évoquant le film The Cell, une officine secrète expérimentant sur des tueurs en série, divers castes de rebuts volontaires de la société et leurs signes de reconnaissance, des survivalistes, le fait que la future épouse de Sears ne soit peut-être pas innocente... Tout ceci se bouscule dans la seconde moitié du roman, parfois de façon à peine esquissée — un comble alors que la première partie prenait tout le temps de s'installer et d'établir la dynamique d'une famille... vouée à disparaître de l'intrigue ! Des éléments pas inintéressants en soi (on imagine ce qu'en aurait fait un Serge Brussolo...), mais posés de façon bâclée, comme si l'auteur avait changé de braquet en cours d'écriture, jusqu'à un retournement final à la fois très couru et passablement capillotracté, puisque peu conforme à ce qui a été postulé précédemment. Syndrome de l'auteur retardataire sentant venir la date de remise de son texte ? Mais la fin, également peu claire, laisse supposer une suite. Celle-ci éclaircira peut-être les points laissés en suspens...

Citation

Il sait les dégâts qu'une 460 Weatherby peut provoquer quand elle fait mouche. Il retient sa respiration et enfonce la détente.

Rédacteur: Thomas Bauduret jeudi 11 septembre 2014
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