Orage à Fausse-Cerpe

À ce moment-là, s'il y a bien une chose qu'il a comprise en tant que meurtrier, c'est que tuer allait devenir une addiction. Il venait de se condamner à la quête d'une extase qu'il approcherait, sans jamais plus atteindre le même degré d'intensité, d'où la nécessité de toujours se renouveler et d'être créatif. Un tueur a finalement les mêmes obligations qu'un écrivain de littérature noire, s'il ne veut pas décevoir.
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mardi 23 avril

Contenu

Roman - Noir

Orage à Fausse-Cerpe

Assassinat - Gang MAJ samedi 11 octobre 2014

Note accordée au livre: 2 sur 5

Grand format
Inédit

Tout public

Prix: 14,9 €

Bruno Malivert
Aix en Provence : Bookelis, juin 2014
284 p. ; 21 x 15 cm
ISBN 979-1-02-271278-1
Coll. "Nuits noires"

Brouillard sur le texte

Une ferme isolée, une mère et ses deux filles y vivent, évitant de trop se mêler à la vie villageoise. Un jour, un inconnu débarque et passe les voir. Quelques heures plus tard, suite à un orage, on retrouve son cadavre. Personne ne le connaît. Peu après les filles disparaissent à leur tour. Sont-elles mortes, ont-elles été kidnappées ou encore ont-elle fui les lieux de leur crime ?
Le roman revient en détail sur cette affaire en multipliant les angles et les points de vue. Tout d'abord en se mettant du côté de l'inconnu, puis de celui des deux tueurs, enfin en épousant celui des filles à tour de rôle, avant de déployer un épilogue des années plus tard. Beaucoup de points restent dans l'ombre, mais ce qui surprend surtout c'est que tout le monde - étranger, jeune femme, voyous... - parle de la même voix, une langue châtiée n'hésitant pas à utiliser les formes les plus complexes de la grammaire et de la conjugaison.
En parallèle, l'histoire stagne, multiplie les effets d'attente peu clairs, pratique des bonds temporels ou s'attarde sur des éléments particuliers : par exemple, un homme de main envoyé pour retrouver la mère la découvre, mais afin d'en avoir la certitude va se coller sous son nez et se retrouve forcément démasqué. Tout comme il peut partir pour se perdre dans un chemin forestier au moment où un orage va l'embourber puis le noyer dans sa voiture.
Bruno Malivert dans Orage à Fausse-Cerpe n'arrive pas à faire décoller son intrigue, pourtant basée sur une idée de départ intéressante : fuyant un chef de bande, une femme tente de refaire sa vie mais son passé va la rattraper. Tous les éléments qu'il met en place semblent plaqués sur les agissements des personnages, dessinés à grand trait. Personnages auxquels il est très difficile de s'intéresser. S'y ajoute le fait que le tout est servi dans un style de facture si classique qu'il en devient ampoulé. Quand l'auteur se sera approprié son style d'écriture et qu'il aura poli ses personnages, alors ses intrigues pourront respirer et son texte prendre plus d'ampleur. Attendons de voir...

Citation

Il aurait fallu un miracle pour qu'il réussisse à s'extirper de sa Peugeot avec des portières quasiment impossibles à ouvrir de l'intérieur.

Rédacteur: Laurent Greusard samedi 11 octobre 2014
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