Cadavre 19

Il n'est qu'une seule chose qui excite les animaux plus que le plaisir, et c'est la douleur. Sous l'effet de la torture tu vis comme sous l'empire d'herbes qui donnent des visions. Tout ce que tu as entendu raconter, tout ce que tu as lu te reviens à l'esprit, comme si tu étais transporté, non pas vers le ciel, mais vers l'enfer. Sous la torture tu dis non seulement ce que veut l'inquisiteur, mais aussi ce que tu imagines qui peut lui être agréable...
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mardi 19 mars

Contenu

Roman - Thriller

Cadavre 19

Psychologique - Médical MAJ lundi 15 décembre 2014

Note accordée au livre: 1 sur 5

Grand format
Inédit

Tout public

Prix: 18,9 €

Belinda Bauer
Rubbernecker - 2013
Christine Rimoldy (notes et index)
Paris : Fleuve, septembre 2014
378 p. ; 23 x 14 cm
ISBN 978-2-265-09720-9
Coll. "Fleuve noir. Thriller"

Route 666

Patrick Fort, un jeune étidiant autiste, est témoin d'un accident de voiture qui plonge un vieil homme dans le coma. Peu après, lui et sa bande de carabins doivent disséquer une série de cadavres numérotés dans l'enceinte de l'hôpital universitaire de Cardiff pour leurs cours d'anatomie. Mais Patrick fait une fixation sur le "Cadavre 19", dont la mort ne lui paraît pas si naturelle. Et il découvre qu'il partageait la chambre de l'accidenté qui commençait à sortir de son coma. Accidenté qui meurt subitement en pleine rémission...
En fait de syndrome d'Asperger, ce roman souffre de deux syndromes : celui d'une forme de roman anglais en errance où il est parfois difficile de voir comment un événement A mène à un événement B au point d'être parfois nébuleux et, l'autre, celui du besoin de noircir de la page quoi qu'il arrive. On met un temps fou pour en arriver au fait loin de la rigueur quasi-mathématique propre au polar. Certaines intrigues parallèles comme celle de l'infirmière séduisant son patron, puis tombant enceinte relève plus de la Clinique de la Forêt-Noire que d'un thriller, fut-il industriel... Quant à l'intrigue policière, elle est des plus minces. Non, le plus intéressant du roman, ce qui prouve que Belinda Bauer a malgré tout du talent, c'est ce personnage d'autiste dont on suit avec joie le cheminement interne, montrant qu'il n'agit pas de façon irrationnelle, mais selon une logique qui lui est propre et n'est juste pas celle de la société telle qu'on l'admet communément (un épisode dans un magasin d'habillement est très drôle). L'auteur évite ici tant le larmoyant que la condescendance et touche juste. On eût aimé que le reste du roman témoigne de la même rigueur...

Citation

Cela faisait sept ans que Jean Botti travaillait dans le service des soins intensifs de neurologie. Elle avait tout vu : des miracles, et des meurtres, aussi.

Rédacteur: Thomas Bauduret lundi 15 décembre 2014
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