L'Oiseleur

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Roman - Policier

L'Oiseleur

Psychologique - Tueur en série MAJ lundi 23 février 2015

Note accordée au livre: 2 sur 5

Grand format
Inédit

Tout public

Prix: 20,9 €

Max Bentow
Der Federmann - 2011
Traduit de l'allemand par Céline Hostiou
Paris : Denoël, novembre 2014
322 p. ; 23 x 16 cm
ISBN 978-2-207-11719-4
Coll. "Sueurs froides"

Défendre bec et ongles

Dans un ancien épisode de Chapeau melon et bottes de cuir, les deux agents secrets anglais sont opposés à un mystérieux tueur qui se déguise en super-héros oiseau pour commettre ses forfaits. Cette série a-t-elle été diffusée en Allemagne ? En tout cas, ici, c'est un tueur en série qui a décidé de se servir du même mode opératoire pour assassiner ses victimes. Tout d'abord, il les terrifie avec un petit oiseau qu'il laisse voleter dans leur maison, puis il les attaque sauvagement à coups de rasoir placés en griffes sur ses doigts (tel un Edward aux mains d'argent moyen), les éventre et laisse sur leurs corps pantelants un petit oiseau qu'il a écrasé. Histoire de renforcer l'effet gore, il les scalpe afin de se constituer un manteau avec les cheveux récoltés.
Face à ce tueur en série, de facture très classique, le romancier allemand Max Bentow installe un policier on ne peut formaté : divorcé, angoissé (il passe son temps chez sa psy), peu à l'aise avec sa hiérarchie, le lieutenant de police berlinois Nils Trojan oscille entre dépression et envie de repartir sur de nouvelles bases (quoique vouloir coucher avec sa psychiatre n'est pas forcément symbolique de lendemains radieux).
Situé à Berlin (mais cela a-t-il une réelle importance tant le décor urbain est anonyme ?), le roman utilise donc des figures classiques du roman policier "avec des morceaux de tueurs en série dedans" : un flic opiniâtre et borderline, un tueur frappadingue, une hiérarchie aveugle et une psychiatre qui est sans doute la prochaine victime annoncée.
Quelques éléments empêchent cependant L'Oiseleur de sombrer totalement dans la routine - un suspense assez bien mené, un suspect crédible mais innocent, une montée de l'angoisse lorsque Nils Trojan se rend compte que la future victime du tueur risque d'être sa belle psychiatre (c'était tellement évident que cela en devenait inconcevable). Mais ces quelques moments pimentés ne relèvent pas une recette de grand-mère, prévisible, trop prévisible. Sans oublier un final si ouvert, appelant à une suite ou une tension future si convenue...

Citation

Mais la silhouette se tenait toute proche, devant la porte close de l'appartement. Elle n'avait pas figure humaine. Une longue pointe en saillait. Jana y reconnut du sang.

Rédacteur: Laurent Greusard lundi 23 février 2015
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