Toxic Phnom Penh

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mardi 19 mars

Contenu

Roman - Policier

Toxic Phnom Penh

Ethnologique - Corruption - Trafic MAJ mercredi 08 juillet 2015

Note accordée au livre: 2 sur 5

Poche
Inédit

Tout public

Prix: 7,9 €

Mathias Bernardi
Paris : Le Masque, juin 2015
472 p. ; 18 x 11 cm
ISBN 978-2-7024-4162-6
Coll. "Le Masque poche"

Personnages en quête d'éditeur

.Un jeune ambitieux khméro-canadien nommé Raincy propose à un caïd khmer connu sous le nom de l'Oncle un nouveau business bien juteux, celui de la contrefaçon de médicaments. Quatre ans plus tard, une division de la police cambodgienne est mise sur les dents car dans la population, des gens sont morts empoisonnés par du bête Lexomil. C'est avant tout un sacré coup dur pour l'organisation de l'Oncle. Alexis, le policier français, et Sonn, son homologue khmer, mènent l'enquête...
Voilà unn texte qui interpelle, puisque les polars qui se déroulent à Phnom Penh ne sont pas légion. Et Mathias Bernardi, son auteur, réussit particulièrement son coup au premier abord. Sa profession de foi en postface nous explique qu'après trois ans en poste là-bas, il voulait faire partager les bons et mauvais côtés de ce pays fascinant. Et c'est gagné, à travers un portrait sans concession d'un pays qui a bien du mal à se remettre des terribles violences du passé. Un roman qu'on voudrait aimer donc...
Malheureusement, il y a le reste... À l'heure où les petits génies clament le bonheur de s'auto-publier sans passer par des vilains éditeurs qui ne les méritent pas, on voit là à quel point un travail éditorial est précieux... L'auteur promet d'acquérir une vraie faconde d'auteur populaire (au sens noble, faut-il le préciser ?), mais le tout passe par des pavés d'un texte vite indigestes où il se passe parfois plusieurs pages avant qu'un saut de ligne ou un dialogue ne vienne aérer l'ensemble... Quant à l'enquête, elle est sacrifiée aux considérations diverses et extrêmement répétitives, d'autant que les enjeux sont vite noyés dans une logorrhée au milieu de laquelle on se perd un peu, comme dans ces téléfilms de série qui après 90 minutes, nous laissent bien en peine de résumer ce que l'on vient de regarder. Il y avait là la promesse d'un polar crépusculaire et exotique faisant pour le Cambodge le travail d'un Pierre Cherruau pour l'Afrique — ou d'un Charles Haquet pour l'internationale de la malbouffe (Les Fauves d'Odessa, lui aussi Prix du roman d'aventures — mais on reste malheureusement au niveau de l'intention, certes bonne, mais cela ne suffit pas. Et pourtant, comme on aurait voulu aimer ce roman...

Citation

Rainsy refusa poliment. Il n'aimait pas être en dehors de Phnom Penh la nuit. Surtout, il ne tenait pas à passer plus de temps qu'il n'était nécessaire avec deux personnes qu'ils payaient pour faire disparaître des corps.

Rédacteur: Thomas Bauduret mercredi 08 juillet 2015
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