Un bel âge pour mourir

Il voulait comparer, envisager, philosopher et désirer, désirer visiblement et ouvertement, et badiner, jouer au petit jeu de l'amour, entamer un flirt et en parler à quelqu'un, et rire, mon Dieu, il en avait tant besoin, rire avec quelqu'un devant un verre de vin blanc frais, elle lui manquait, elle lui manquait tant...
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jeudi 28 mars

Contenu

Roman - Noir

Un bel âge pour mourir

Psychologique - Assassinat MAJ mercredi 16 septembre 2015

Note accordée au livre: 3 sur 5

Poche
Inédit

Tout public

Prix: 7,9 €

Barbara Abel
Paris : Le Masque, mai 2015
480 p. ; 17 x 11 cm
ISBN 978-2-7024-4251-7
Coll. "Masque poche. Contemporain"

Au théâtre ce soir

France, soixante et un ans, directrice de galerie, voit LA chance de sa vie dans l'achat d'un tableau en particulier. Pour cela, il faudrait vendre la maison familiale, ce à quoi s'oppose Paul, son mari. Qu'à cela ne tienne, elle préfère l'assassiner au poison plutôt que perde sa dernière chance de faire fortune... Mais un grain de sable vient de s'infiltrer dans l'engrenage : Marion, fille de Paul d'un premier mariage et mère elle-même. Qui va hériter ? France ira jusqu'à détruire la vie de Marion afin de la faire céder...
Un point de départ de thriller domestique (ou un élément extérieur bouleverse la vie, généralement d'un jeune couple, ici d'une fille-mère, et doit être éradiqué pour que tout redevienne NORMAL) qui se transforme en combat entre deux femmes avec un enfant pour enjeu. Dans ce genre de fiction, bien sûr, la conclusion est connue, mais c'est l'itinéraire pour y arriver qui compte. Et après une première partie qui évoque fortement une dramatique théâtrale de par la façon dont les informations arrivent majoritairement par dialogue (il est logique que le roman ait été adapté... à la télévision), on passe sur un récit de persécution particulièrement diabolique mêlé d'obsession par une femme prête à tout pour une réussite illusoire dont il est sous-entendu qu'il s'agit surtout de nier l'irréparable outrage des ans. Par ce biais, Barbara Abel nous offre un portrait de "méchante" ordinaire assez saisissant dont la fin sera à la hauteur en une conclusion de toute beauté (il est à noter que, bon, elle a un peu tué, mais ce n'est rien, son pire péché est — O horreur ! — de ne pas aimer les enfants et de ne pas en avoir, et toujours conformément à la doxa actuelle, de toute façon, c'est la faute du père). Il est dommage que l'ensemble traîne parfois en longueur et que l'écriture ne soit pas toujours à la hauteur des intentions, mais ce texte mérite plus qu'un petit coup d'œil pour les amateurs de ce genre littéraire.

Citation

Nuance, logique et différence sont devenues des concepts tout à fait négligeables de nos jours. Seule l'apparence compte.

Rédacteur: Thomas Bauduret mercredi 16 septembre 2015
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