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Roman - Thriller

Block 46

Tueur en série - Guerre - Horreur-gore MAJ mardi 01 décembre 2015

Note accordée au livre: 3 sur 5

Grand format
Inédit

Tout public

Prix: 20 €

Johana Gustawsson
Paris : Bragelonne, octobre 2015
328 p. ; 24 x 16 cm
ISBN 978-2-35294-909-1
Coll. "Thriller"

Tueur bicéphale tordu

Pourquoi Linnéa, conceptrice de bijoux, n'est-elle pas venue à sa grande soirée de présentation à Londres, événement qu'elle attendait depuis longtemps ? La réponse à cette question se trouve en Suède, où l'on découvre son cadavre. Alexis Castells, auteur à succès et amie de la victime, se lance dans l'enquête et ce d'autant plus que le forfait a été hautement ritualisé. Le fameux mode opératoire se rapproche de meurtres d'enfants commis à Londres, meurtres sur lesquels enquête la profileuse Émilie Roy. Les deux femmes et leur équipe découvriront qu'il s'agit des crimes d'un improbable duo de tueurs, l'un sévissant en Suède, l'autre à Londres ! Et que ceux-ci ont probablement bien d'autres victimes liées à des disparitions d'enfants s'étalant sur des décennies. Une longue litanie sanglante née dans l'horreur du sinistre camp de Buchenwald, lorsque Erich Ebner, un étudiant en médecine allemand dissident du régime nazi, est affecté au terrifiant Block 46, là où Fleisher le boucher commet des expériences immondes sur des prisonniers. Le bourreau a-t-il vraiment subjugué sa victime, ou la vérité est-elle plus incroyable encore ?
Il est curieux mais néanmoins pas étrange de tenter de faire passer ce thriller pour l'un de ces fameux "polars du Nord" (selon la doxa qui veut que l'origine fait la qualité du texte, ce qui tendrait à prouver que ce vieil Adolf avait raison, tout ça, c'est dans les gènes...), mais en glissant tout de même quelques anglicismes pour plaire aux lecteurs branchouilles. Certes, le texte convoque toutes les recettes du suspense - intercalaires dans la tête du tueur, passage d'une époque à l'autre, chapitres courts, action majoritairement en dialogues... Mais bon, si on applique ces recettes, c'est qu'elles fonctionnent pour peu qu'on sache les employer, et c'est ici le cas avec Johana Gustawsson. Il faut signaler que rien ne nous est épargné lors de la visite d'un Buchenwald pleinement opérationnel, ce qui semble plus relever du devoir de mémoire que de la complaisance (surtout maintenant où le vert-de-gris redevient de saison), mais ce roman est à déconseiller aux âmes sensibles. Si les atours du thriller industriel sont bien présents (genre "quelque chose de pas prise de tête pour lire dans le métro"), certaines pages sortent du moule formaté pour distiller une certaine personnalité. On regrettera juste que l'une des grandes révélations finales (après une autre plutôt réussie) soit un peu éventée, l'un des coupables étant un personnage plus que secondaire présenté de façon un peu expéditive. Mais les amateurs d'histoires tordues, frôlant parfois le récit d'horreur pure, peuvent tenter l'aventure sans crainte.

Citation

Il avait l'impression de se battre avec l'Hydre de Lerne : pour chaque meurtrier mis derrière les barreaux, il en découvrait deux autres encore plus monstrueux.

Rédacteur: Thomas Bauduret mardi 01 décembre 2015
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