Elvis Cadillac : King from Charleroi

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mardi 19 mars

Contenu

Roman - Thriller

Elvis Cadillac : King from Charleroi

Humoristique - Musique - Braquage/Cambriolage MAJ lundi 14 mars 2016

Note accordée au livre: 4 sur 5

Grand format
Inédit

Tout public

Prix: 17,9 €

Nadine Monfils
Paris : Fleuve, mars 2016
238 p. ; 21 x 14 cm
ISBN 978-2-265-09948-7
Coll. "Fleuve noir. Thriller"

Elvis pressé

Elvis Cadillac se contenterait volontiers de faire revivre son idole Elvis Presley du côté de Charleroi en croisant dans sa Cadillac rose avec son grand amour Priscilla, la chienne à banane roser... s'il ne voyait soudain resurgir sa mère, qu'il croyait kidnappée alors qu'elle l'avait abandonné dans une station-service comme un vulgaire cador. Podverdoum ! Préférant Hervé Vilard au King, voilà que la mère décide de gérer la carrière de son fiston, des signes d'Euros dans les yeux ! Mais il y a ce contrat où il doit chanter à la fête d'anniversaire d'Olivia de Montibul, octogénaire matriarche d'une famille de la haute. Cependant, de vrais truands en faux-culs, du fils ruiné au travelo sur le retour, tout le monde en veut qui à l'héritage de la vieille, qui à ses bijoux. La fin de soirée risque de virer au pastaga, surtout que la vieille leur réserve un chien de sa chienne...
On l'a dit et répété en ces pages, les romans de Nadine Monfils devraient être remboursés par la sécurité sociale au titre d'antidépresseurs. Elle n'a rien perdu de sa verve en passant avec ce nouveau roman haut en couleur. On retrouve ce mélange de gouaille, de personnages hénaurmes, de générosité absolue et d'intrigue policière mieux ficelée qu'elle en a l'air qui en fait la descendante directe de Frédéric Dard/San-Antonio, la belgitude en prime (car ce genre de comédie humaine absurdiste ne peut se concevoir qu'outre-Quiévrain, même si personne ne daigne encore parler d'école belge — alors que... Bref !), et à deux cent quarante pages le bout, Nadine Monfils n'étale jamais son propos, ce qui est rafraîchissant en cette ère de pavetons indigestes. Le jeu de miroirs est bien là, des personnages esquissés dans d'autres romans faisant une apparition (y compris l'ex-vedette mémé Cornemuse, cette dame Tartine version Knokke-le-Zoutte), et pourtant, bien que la recette soit connue, jamais on n'a l'impression de tomber dans le procédé — et il faudrait avoir avalé un bataillon de cocus sous Lexomil pour ne pas s'esclaffer plus d'une fois. Pour pinailler, on pourra juste regretter les notes de bas de page renvoyées en fin de chapitre, ce qui coupe la lecture, mais baste. À faire rembourser par la sécurité sociale, on vous dit !

Citation

Elvis était du genre à laisser ses chaussettes au coin du feu, à les remplir de cadeaux la nuit et à se lever le matin en feignant la grosse surprise. Rien ne lui était jamais tombé tout cuit et il avait compris très tôt qu'il faut mettre l'œuf dans le cul de la poule si on veut pouvoir faire des omelettes.

Rédacteur: Thomas Bauduret lundi 14 mars 2016
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