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Roman - Espionnage

La Conjuration de Göttingen

Historique - Guerre - Scientifique - Complot MAJ mercredi 07 septembre 2016

Note accordée au livre: 4 sur 5

Grand format
Inédit

Tout public

Prix: 22 €

Jérôme Legras
Paris : Archipel, septembre 2016
500 p. ; 24 x 16 cm
ISBN 978-2-8098-2025-6

Complot atomique

L'intérêt des conjurations, c'est principalement qu'elles fonctionnent avec des tiroirs et que les complots peuvent en cacher d'autres qui en masquent des troisièmes. C'est à ce jeu proche des étiquettes de certaines boites de camembert qui manient l'art de la mise en abyme et où l'on voit un moine qui tient un fromage où l'on voit un moins qui... que nous convie Jérôme Legras.
Au départ, nous sommes dans en juin 1954, à quelques heures de l'exécution des époux Rosenberg - pour espionnage avec l'ennemi soviétique. Micharl Rumford, un inspecteur de la ville universitaire de Princeton, se moque bien comme de sa première chemise de ces secrets atomiques qui auraient été dévoilés. Lui, ce qui l'intéresse et l'inquiète c'est la découverte d'un cadavre dans sa ville. C'est bien la première fois depuis quelques années. Son angoisse augmente lorsqu'il découvre plein d'éléments mystérieux : pourquoi avoir assassiné un honnête bibliothécaire pâle et falot ? Pourquoi lui adjoindre un policier du FBI qui semble connaître des choses sur l'affaire ? Quel rapport y a-t-il avec Robert Oppenheimer, l'un des concepteurs de la bombe nucléaire américaine à travers le projet Manhattan ? Là-dessus, histoire d'épaissir encore la sauce et d'embrumer les esprits, Jérôme Legras nous offre quelques plongées dans les années 1930 et au début du XXe siècle en Allemagne. Apparaissent les figures scientifiques historiques de la théorie atomique... Max Planck, Albert Einstein... Et lorsque le premier indice sur le tueur laisse penser que c'est un ancien SS qui ne devrait pas se trouver aux États-Unis, mais être mort dans une prison juste après 1945, les choses se compliquent encore.
Servi par un style nerveux qui s'accroche aux événements, à l'ombre tutélaire sur l'ensemble de l'intrigue d'un certain John Edgar Hoover, le roman offre une solution intelligente et qui correspond à la montée de la tension. On ne nous sort pas, comme cela arrive parfois, un secret bizarroïde et illusoire, mais une véritable logique sur des bases scientifiques. L'écriture de Jérôme Legras parvient à rendre concret les passages explicatifs sans perdre le lecteur. De plus, les rebondissements incessants et, en arrière-plan, la course poursuite pour tenter de sauver les époux Rosenberg crée une autre tension aussi intéressante que la première autour de la résolution de l'énigme. Une bonne surprise de la rentrée par un auteur débutant qui sait construire une intrigue et des personnages crédibles.

Citation

Il avait enfin la vérité en face de lui : Hoover n'était venu que pour lui raconter cela. S'il avait pris le risque de lui parler, c'était pour tisser des liens indestructibles et s'assurer de son silence.

Rédacteur: Laurent Greusard mercredi 07 septembre 2016
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