Les Spectres de Chicago

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Roman - Policier

Les Spectres de Chicago

Fantastique - Mafia - Corruption - Gang - Attentat MAJ jeudi 17 novembre 2016

Note accordée au livre: 3 sur 5

Grand format
Inédit

Tout public

Prix: 19,9 €

Bob Garcia
Monaco : Le Rocher, mai 2016
492 p. ; 24 x 16 cm
ISBN 978-2-268-08474-9
Coll. "Thriller"

Jazz hotte

Quand le Concordia, un célèbre club de jazz de Chicago, vole en éclats sous l'explosion d'un bombe peu avant Noël 1929, l'événement attire l'attention d'Eliott Ness car ledit bâtiment était affilié à son ennemi juré Al Capone. Ce même Capone qu'Eliott Ness cherche toujours à coincer pour évasion fiscale. Deux personnes sont sorties indemnes du Concordia : Gary, un joueur de trompette désormais incapable de jouer suite à ses blessures, et un narrateur amnésique en quête de son identité, qui va trouver refuge chez le premier. Il va leur falloir survivre alors que la misère guette toujours... Alors que les témoins potentiels meurent tous victimes d'un poison exotique, le mystère ne cesse de s'épaissir. Mais qui, à part Eliott Ness, est à la recherche de notre narrateur ? Ness est-il lui-même si incorruptible que ça ? Lorsque rêve et réalité s'enchevêtrent, comment être sûr de ce qui se déroule sous vos yeux ?
Comme quoi il ne faut pas limiter Bob Garcia à ses pastiches holmésiens, même si le maître de Baker Street fait une apparition... particulière (sans déflorer !). Dans ce nouveau roman, Bob Garcia convoque un élément nouveau dans son œuvre : le fantastique. Mais quoi d'étonnant dans un roman qui se veut un jeu sur la légende de Peter Pan ? Un jeu mis en avant par la publicité mais qui, sommes toutes, est loin d'être l'élément central du roman et pourrait presque être excisé sans que le résultat y perde. Extrêmement complexe, l'intrigue mêle trois narrations, celle de l'enquête d'Eliott Ness et de ses hommes dans un Chicago hanté par la crise, celle du narrateur amnésique en quête de sa propre identité, et une troisième voix aux visions cauchemardesque qui garde jusqu'au bout son mystère. Quant au final, toujours sans déflorer, il ressuscite une figure tutélaire du roman populaire : le savant fou. Dans un tel contexte, on ne s'étonnera pas que l'une des énigmes qui hante un Eliott Ness différent du superman héroïque que l'on nous livre généralement soit résolue... en rêve ! Ou est-ce vraiment ça ? Car le finale, ou plutôt les finales, offrent une série de retournements de situation qui justifient certes une partie des bizarreries du récit, mais pourront être vus comme une facilité pour qui préfère la rigueur mathématique du polar et laissent encore quelques incertitudes, notamment sur cette tierce voix. Il vaut mieux voir dans ce roman gigogne ou les réalités s'emboîtent comme des Matriochkas une sorte de rêve éveillé avec sa logique propre, mais qui ne cesse de surprendre, avec un style particulièrement travaillé, nettement plus abouti que dans les œuvres précédentes de l'auteur.

Citation

Les yeux exorbités du cadavre me fixent. Le malheureux a vu sa mort en face, la terreur se lit sur ses traits.

Rédacteur: Thomas Bauduret jeudi 17 novembre 2016
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