La Drolatique histoire de Gilbert Petit-Rivaud

Je m'appelle Teresa. Sicilienne, célibataire, orpheline de père. Quand je décidai de tirer sur cet homme, j'avais trente-deux ans et je m'y connaissais un peu, en morts.
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Roman - Policier

La Drolatique histoire de Gilbert Petit-Rivaud

Énigme - Assassinat - Artistique MAJ lundi 05 décembre 2016

Note accordée au livre: 3 sur 5

Grand format
Inédit

Tout public

Prix: 18 €

Frédéric Révérend
Paris : Lajouanie, octobre 2016
226 p. ; 19 x 13 cm
ISBN 978-2-37047-075-1
Coll. "Roman policier, mais pas que"

Du surréalisme chez les impressionnistes

Étrange, maman Biche, mauve, ingénieur, train, portrait, blanc de céruse, Gilbert Petit-Rivaud, hôtel Baudy, veuve, cadavre, Claude Monet, 1906, Giverny, rencontres, palindrome, corps sans tête, docteur Belhomme, Seine, Krlkw, voyelles, les Thénardier, bicyclette, Clemenceau, monsieur Trapp, maman Crème, impression, lady Blossom, lettre, Arsène, intrigue, nénuphars, nue, secrète, Chasseauboeuf, l'Epte, Raoul (c'est le même), piste, asile, jardin fleuri, jardin d'hiver, Muk, anglaise, mère et fille, commissaire Michaud, bijoux, les demoiselles Soulages, enquête, fou, Laval, kilomètres, inventeur, anticipation, vêtements, Cerberot, Prusse, peintres, dénouement. Avec La Drolatique histoire de Gilbert Petit-Rivaud, j'inaugure la chronique "Façon puzzle". Je vous ai donné des mots, des noms, maintenant je vous invite à lire le roman et à comprendre à quoi ça correspond. Je vous souhaite bien du plaisir. Mais je ne suis pas trop inquiet car je pense que vous allez réellement en prendre. Comédien, dramaturge, scénariste, pour sa première incursion dans la littérature, Frédéric Révérend signe un ovni. Imaginez Lewis Carroll recevant Agatha Christie pour prendre le thé (le genre de thé qui fait lire l'heure à un lapin) en compagnie de René Fallet, Maurice Leblanc et Gaston Leroux. Sachant que si Marcel Aymé et Guillaume Apollinaire sont dans le coin, ils pourraient bien se pointer itou. En passant à travers des murs de papier, ou en débouchant dans le salon après avoir creusé une tranchée pour une guerre qui n'aura lieu que huit ans plus tard. Tout est possible. Et surtout l'irraisonnable. C'est dépaysant comme un dimanche en bord de Seine à la Belle Époque et ça fait du bien. Le temps ne compte plus, le rationnel s'est carapaté à toute pompe. Le fantasmatique est à l'ordre du jour. Le fantasmatique et le mystère. Plusieurs mystères sont à élucider. On est emporté dans un train ou le billet de troisième classe est une réalité, et on débarque à Giverny avec un héros dont on épouse les formes. On devient lui. On ouvre les yeux, on reluque la campagne, on s'abreuve de parfums, de couleurs, on réapprend à définir l'adjectif "joli" et on attend de rencontrer le maître. Comme il n'est pas dispo, on patiente en faisant la connaissance de personnages comme il n'y en a que dans les romans. Seulement ce coup-ci ils se sont donné rendez-vous dans le même. Ils se bousculent au portillon. Il y en a même qui ont fait le grand saut, qui ont abandonné leur page habituelle pour venir faire une pige dans un univers qui ne leur est pas étranger sans être tout à fait le leur...
Difficile à suivre, hein ? Y a pas, mes bons amis, va falloir que vous alliez lire, vous ne pourrez pas vous en sortir autrement.
Allez, je suis beau joueur, et j'ai vraiment envie que vous veniez voir de plus près de quoi il s'agit, alors pour les incurables du classicisme, v'là un pitch qui ressemble à quèque chose : grâce à un héritage, Gilbert Petit-Rivaud, un jeune peintre, quitte la Capitale (Paname, quoi !) pour venir poser son chevalet à Giverny. L'action se passe en 1906 et Claude Monet vit, et surtout peint, ici. Le jeune homme rêve de rencontrer celui qui a donné son nom au mouvement impressionniste. Il lui écrit une lettre et, en attendant la réponse, croise un certain nombre de personnages tous plus ou moins pittoresques. Et puis un matin, on retrouve un cadavre. Un cadavre qui est coton à identifier et ce pour deux raisons : il n'a plus de tête, et plusieurs personnes qui pourraient correspondre à son signalement ont disparu. La réponse de Monet ne venant toujours pas, Gilbert commence à enquêter... Voilà, maintenant c'est à vous de jouer. Bonne lecture et surtout bon voyage !

Citation

Certes, le dépouillement des bijoux était un art délicieux : dégrafer à même la peau une rivière de diamants de telle sorte qu'une femme ne s'en rende pas compte tout en s'en rendant compte, dans un baiser faire glisser des bracelets sur ses bras, découvrir le rubis là où il est caché, voler à une femme ce qu'elle a de plus précieux...

Rédacteur: François Legay lundi 05 décembre 2016
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