À l'ombre des patriarches

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samedi 20 avril

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Roman - Thriller

À l'ombre des patriarches

Ethnologique - Religieux MAJ vendredi 10 février 2017

Note accordée au livre: 3 sur 5

Grand format
Inédit

Tout public

Prix: 19 €

Pierre Pouchairet
Paris : Jigal, février 2016
292 p. ; 21 x 14 cm
ISBN 979-10-92016-66-6
Coll. "Polar"

Respiration de la haine

Dans la région sise entre Israël et la Palestine, le carnaval macabre de la haine ne s'arrête jamais... Mais lorsque le cadavre d'une jeune femme, une Européenne qui pis est, est découvert à Jérusalem-Est, en quartier pauvre et arabe — donc où une blanche ne mettrait pas les pieds — les flics pieds-noirs Dany et Guy mènent l'enquête. Une enquête explosive, car bien sûr, chaque clan accuse l'autre... Puis la fliquette palestinienne Maïssa part à la recherche de l'une de ses amis, apparemment enlevée. Les tensions s'exacerbent lorsqu'un garçon innocent est enlevé à son tour par des extrémistes Juifs. Là où règne la violence, tout le monde peut être une victime collatérale...
Pierre Pouchairet suivrait-il la voie de l'excellent Te retourne pas, Handala ! d'Olivier Gérard (qu'on ne vantera jamais assez) ? Oui en non, car si l'auteur renvoie dos à dos les extrémistes de tout poil, le style, lui, revient aux origines du genre : sec, comme presque tous les auteurs de chez Jigal, mais avec un côté purement factuel, sans fioriture, en un style franchement journalistique. L'enquête, elle, est "classique" (dans le bon sens du terme : un crime, des policiers, un coupable) mais permet de profiter pleinement de son décor. On pourra regretter un coupable un peu chargé, surtout au niveau du mobile, avant de prendre en pleine face une conclusion glaçante en forme de constat à la fois amer et lucide, démontrant que la spirale de la violence s'auto-alimente et, donc, devient quasi impossible à enrayer. En tout cas, une preuve supplémentaire — s'il en fallait — que Jigal reste l'un des éditeurs spécialisés les plus intéressants du moment.

Citation

Vu l'actualité, les raisons même d'enquêter paraissaient dérisoires. Le cas de Marwan ou l'assassinat de Loretta avaient-ils encore un intérêt pour quelqu'un alors que la situation se dégradait de jour en jour ? Pas une journée sans que Juifs et Arabes ne s'entretuent. Le sang, toujours le sang : coups de poignard, voiture-bélier, attentats suicides, lynchage... Cela ne s'arrêtait plus. Crétinisme macabre... Même des Juifs en arrivaient à s'entretuer parce qu'ils prenaient l'un des leurs pour un Arabe.

Rédacteur: Thomas Bauduret mercredi 01 février 2017
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