Villa Vortex

Dong-sik le vit prendre la fillette dans ses bras, puis tourna les talons. Tout en tripotant son appareil, il sentait son cerveau bouillonner. Un double meurtre... Cette fois, faut vraiment que j'envisage les choses sous un autre angle. Le jour se levait. La ruelle s'illuminait peu à peu.
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vendredi 29 mars

Contenu

Roman - Thriller

Villa Vortex

Tueur en série - Religieux - Terrorisme - Scientifique - Secte MAJ vendredi 23 juin 2017

Note accordée au livre: 3 sur 5

Poche
Réédition

Tout public

Prix: 14,4 €

Maurice G. Dantec
Paris : Folio, juin 2016
992 p. ; 18 x 11 cm
ISBN 978-2-07-079213-9
Coll. "Policier", 803

Voyage au bout du bout

Difficile de résumer avec concision ce quatrième roman de Maurice G. Dantec tant il part dans tous les sens. Nous suivons les aventures de Kernal, un jeune flic entêté, vidéaste amateur et très porté sur la spiritualité. De ses années avant d'intégrer la police à l'enquête qui marquera à jamais sa carrière et sa vie. Un tueur en série enlève des adolescentes et se livre à des expériences terribles. À la manière d'un Docteur Frankenstein, il remplace leurs organes par des composantes électroniques pour tenter de leur redonner vie. Dantec se réfère tout au long de l'histoire à L'Ève future de Philippe-Auguste-Mathias Villiers de L'Isle-Adam ainsi qu'à un tas d'autres textes mystiques. Au cours de cette enquête impossible, le scientifique fou ne laissant aucune trace, Kernal fait une rencontre qui changera à jamais le cours de sa vie... Ce récit-fleuve s'écoule sur une dizaine d'années et est inextricablement lié aux attentats du 11-Septembre, à la montée du terrorisme et à la paranoïa qui en découle chez certains. Nous voilà donc emportés dans le vortex démentiel du personnage principal, que nous ne saurions dissocier de Dantec lui-même. Sa prose vertigineuse nous emporte dans les tréfonds les plus sombres de l'âme humaine : la peur, la violence, la destruction en opposition avec la mondialisation, les avancées technologiques et donc la déshumanisation de l'Homme face à l'omnipotence de la Machine ; le tout sur fond phénoménologico-métaphysico-imbitable. Vous l'aurez compris, nous n'avons rien compris, et ce n'est pas faute d'avoir essayé tout au long de ces neuf cents et quelques pages (d'accord, sept cent cinquante, on a légèrement calé sur la fin...) !
Lire du Dantec c'est une expérience sensorielle. On adore ou on déteste. Pour dompter ce Villa Vortex, et contrairement à Kernal, pas besoin de substances illicites. Nous sombrons avec lui dans ses hallucinations littéraires. Attention toutefois à l'overdose de palabres... Le récit explore tant de pistes, autres que la trame principale (s'il y en a vraiment une), aborde tellement de concepts difficiles d'accès (les religions et leurs extrémismes, des thèses philosophiques qui dépassent l'entendement d'un bon nombre de lecteurs, etc.) que l'on ne s'en sort pas. À l'instar du personnage principal dans son enquête, on patauge dans un marécage de mots savants mis les uns à la suite des autres et où finalement, plus rien ne fait sens.

Citation

Robots de l'État-nation pourchassant les fantômes de la maffia mondiale, nous sommes en fait de pauvres mécaniques démunies, et chaque jour qui passe nous le montre un peu plus.

Rédacteur: La Rédaction vendredi 23 juin 2017
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