Lynwood Miller - Pas de printemps pour Éli

Une seule conclusion s'imposait : cette œuvre malhabile ne devait pas tomber entre mauvaises mains et certainement pas celles de l'Église qui la détruirait au moindre soupçon 'd'impiété', c'est-à-dire si elle allait à l'encontre de ses certitudes.
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Roman - Noir

Lynwood Miller - Pas de printemps pour Éli

Road Movie MAJ vendredi 03 novembre 2017

Note accordée au livre: 3 sur 5

Grand format
Inédit

Tout public

Prix: 18 €

Sandrine Roy
Paris : Lajouanie, septembre 2017
256 p. ; 19 x 13 cm
ISBN 978-2-37047-037-9
Coll. "Roman policier, mais pas que"

From Texas with love

Lynwood Miller, ancien agent du gouvernement américain, et Éli, énigmatique et magique jeune femme, ne se quittent plus. Ils vivent d'amour et d'eau fraîche (mais pas que...) dans le refuge pyrénéen de Lynwood. Ils s'aiment, se le disent, se le prouvent matin, midi et soir (et toute la nuit), en parlent au présent, le conjuguent au futur. Seule ombre au tableau : une réaction terriblement inquiétante quand Éli est sous le coup d'une forte émotion contrariante. Ça se traduit par une forte migraine et un saignement de nez comme après un combat avec Rocky Balboa. C'est impressionnant, terrifiant, et Lynwood n'est pas tranquille. Éli semble se moquer de tout, y compris de son état, du moment qu'elle est dans les bras de son amour. Et puis le téléphone sonne (comme toujours quand on est heureux). C'est le Texas, pays d'enfance de Lynwood. Son père est mort. On l'autorise à retourner sur sa terre natale pour les obsèques. Ça veut dire revoir son frère James, qui le croit mort (great idea made in CIA) depuis des années. Revoir le lieu où il a grandi, où il s'est opposé à son père. Le lieu où sa sœur est morte, suicidée, parce que le père, justement, ne se comportait pas toujours seulement comme un père avec elle. Le lieu des non-dits, des silences, qu'il a quitté un beau jour sans regret pour vivre une vie en marge, pour combattre, pour obéir, pour apprendre à tuer et montrer ensuite à quel point il avait bien intégré les leçons. Il débarque avec Éli. Le séjour ne ressemblera en rien à des vacances.
Comme moi, vous pouvez lire Pas de printemps pour Éli tout en étant passé à côté du premier tome (et Jerry... désolé) appelé sobrement Lynwood Miller (même si les renvois à celui-ci sont nombreux). Ça ne gêne en rien la compréhension de l'histoire, ni l'attachement aux personnages, que se soit Lynwood, Éli ou encore Simon (le pote de Lynwood qu'il ne faut pas oublier tant il est important, surtout à l'heure de l'informatique, domaine où il touche sa bille). Au contraire, même, je dirais que la seconde aventure donne bigrement envie de découvrir la première, et plus particulièrement la rencontre entre les deux héros. Car on a beau nous annoncer les aventures de Lynwood Miller, Éli est, à mon humble avis, aussi importante, si ce n'est plus, que son "partenaire". Jeune femme belle, attendrissante, entêtée, à la fois fragile et forte, qu'on a envie de protéger mais dont la personnalité et le caractère en imposent, elle est aussi dotée de dons de "voyance", de "télépathie", de "télékinésie". Il est pour moi impossible de ne pas tomber amoureux d'elle (j'en suis fou). Personnellement, je me suis moins intéressé à l'intrigue (qui tient parfaitement la route) qu'au couple de personnage. Avec ses romans (je mets au pluriel même si je n'ai pas lu le premier), Sandrine Roy a réussi quelque chose de très rare : elle a su capter le lecteur, faire naître des émotions en lui, non pas à cause de l'histoire mais de l'histoire d'amour que vivent ses personnages principaux. Ou alors c'est moi ? Qu'est-ce que vous en pensez, vous ?

Citation

Comme elle avait l'air mâture et sûre d'elle à ce moment précis. Il ne la reconnaissait pas. Il se sentait anéanti, dévasté. L'impression qu'il pouvait la perdre à tout moment prenait son sens. Il l'avait pressenti. Quelque part en lui, il l'avait toujours su. Un être comme Éli ne pouvait que traverser votre vie comme une comète traverse le ciel. Elle apparaît tout à coup, vous illumine de sa clarté et disparaît en vous laissant dans l'obscurité.

Rédacteur: François Legay mercredi 01 novembre 2017
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