Vices

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vendredi 19 avril

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Roman - Policier

Vices

Ésotérique - Assassinat - Urbain MAJ lundi 26 mars 2018

Note accordée au livre: 3 sur 5

Grand format
Inédit

Tout public

Prix: 19,9 €

Gipsy Paladini
Paris : Fleuve, novembre 2017
402 p. ; 21 x 15 cm
ISBN 978-2-265-11641-2
Coll. "Fleuve noir. Thriller"

Vices cachés, vertus publiques

Comme son nom l'indique, la BJV, Brigades des Jeunes Victimes, sous le commandement du dur à cuire Zolan Stanic, s'occupe de cette inconnue de la société que représentent "les jeunes". Zolan est assisté de Marie, la fliquette se rêvant en Pam Grier de banlieue, Amir, Tala, le créateur de la brigade après vingt-sept années au stups – que l'on pousse vers la sortie à son corps défendant –, Bia la geekette qui ne jure que par la Corée et la K-pop... Une équipe qui, en quelques jours, devra se mobiliser après le suicide d'une fille de bonne famille ultra-catholique, puis la disparition de Djibril, le fils d'un immigré africain. Or qui dit Afrique dit omniprésence de la magie. Et justement, on découvre une vidéo abominable montrant la crémation d'une femme âgée soupçonnée d'être une sorcière... Une plongée dans l'enfer du décor où les policiers restent avant tout des hommes et des femmes...
C'est un curieux roman que ce Vices de Gipsy Paladini parce qu'il est découpé en deux "épisodes", soit deux affaires successives, sans tomber dans le nouveau snobisme prétentieux des "saisons" (histoire de bien montrer sa servilité top-branchouille envers l'indépassable modèle cathodique...). Pourtant, cette équipe de policiers dont les divers problèmes personnels se mêlant aux deux enquêtes font vaguement série télévisée. Mais, aujourd'hui, ne dirait-on pas la même chose du 87e District qui a fait la renommée d'Ed McBain ? Preuve du mal que la moulinette télévisuelle a fait au genre dont elle s'est inspirée. Mais on pourrait dire que cette forme acceptable permet de donner de l'importance au fond développant des thèmes rarement abordés par des auteurs trop occupés à usiner du pédophile et du tueur en série au kilo. Plutôt que les grandes orgues du thriller industriel, Gipsy Paladini choisit de "petites" histoires vite résolues, touchant des "vrais gens" et non des clichés uniquement présents pour servir l'intrigue, donnant à l'ensemble un certain fond de crédibilité. Le tout est cependant majoritairement en dialogues dépourvus de descriptions, selon la doxa actuelle, mais avec un ton particulier où la noirceur des sujets est compensée par une certaine légèreté parfois presque adolescente non dénuée d'humour. Comme tous ces romans se déroulant dans un monde virtuel où tout est réduit à sa fonction sans la physicalité des descriptions, le seul défaut est qu'il faut être attentif sous peine de se perdre quelque peu entre les nombreux personnages et les rapports complexes qu'ils entretiennent. Mais au moins, on ne peut que louer un auteur qui ose sortir des sentiers battus !

Citation

Comme à son habitude, Marcus a les épaules basses, le costume froissé, les joues tombantes et l'œil las. Il ressemble au détective blasé d'un film des années cinquante ; les jours de grisaille, on dirait même qu'il est en noir et blanc.

Rédacteur: Thomas Bauduret lundi 26 mars 2018
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