Quand tu descendras du ciel

Ça c'est du pipeau en barre, petit. C'est écrit brisé en gros dans tes yeux. Tu finiras soit rien du tout dans ce monde, soit quelque chose d'effroyablement puissant et mauvais ! C'est comme ça avec nous, les garçons brisés.
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mardi 19 mars

Contenu

Roman - Thriller

Quand tu descendras du ciel

Humoristique - Artistique MAJ samedi 16 juin 2018

Note accordée au livre: 3 sur 5

Grand format
Inédit

Tout public

Prix: 19 €

Gabriel Katz
Paris : Le Masque, novembre 2017
252 p. ; 23 x 14 cm
ISBN 978-2-7024-4870-0
Coll. "Grands formats"

Voir Venise et sourire

L'acteur raté Benjamin Varenne en est réduit à jouer les vigiles à l'Opéra de Paris, lui qui est incapable de violence. Un boulot tranquille, sauf lorsqu'il sauve une danseuse, Ophélie, des griffes d'un fan un peu trop entreprenant. Ophélie, trop craquante pour être honnête... Voilà qu'elle lui confie être traquée par un autre fan qui sait tout d'elle et va même jusqu'à lui envoyer des photos prises au débotté. Commençant par la raccompagner, Benjamin se bâtit une histoire d'homme d'action et propose de lui servir de garde du corps. Il croit l'histoire terminée lorsqu'il surprend le fan, qui se fait appeler Rothbart, et lui colle la frousse de sa vie. Seulement voilà, comment dire à Ophélie qu'elle n'a plus besoin de lui ? Son rôle de garde du corps se complique lorsqu'un bellâtre italien veut emmener la belle et son garde du corps à Venise. Et si Rothbart n'était pas le pire danger qui pèse sur l'innocente danseuse ?
Cette suite directe à N'oublie pas mon petit soulier continue dans la même veine, avec son narrateur entre le héros et l'anti-héros qui rappelle fortement le Fitz d'Olivier Gay, le milieu de la nuit et de la came en moins, mais avec la même verve et une écriture simple mais efficace. Autant dire que l'humour règne en maître, Gabriel Katz ayant le don du petit détail qui marche, de la cohabitation forcée entre deux coqs rivaux jusqu'aux réflexions drolatiques de Benjamin Varenne qui s'enferre dans son rôle de dur, arrachant plus d'un sourire (car on est dans l'humour, pas dans la grosse farce). L'auteur transcende ici une situation qui pourrait vite virer au théâtre de boulevard avec en prime, mine de rien, une jolie évocation atmosphérique de Venise en hiver. On n'en dirait pas autant de l'aspect policier qui balance un nouveau méchant alors que le troisième tiers est bien entamé (surtout que le texte menace constamment de traîner en longueur sans jamais tomber dans cet écueil), méchant à peine esquissé dont on ne connaîtra jamais vraiment les motivations et dont, sans trop déflorer, l'histoire se résout hors champ. Il faut donc prendre le tout plus comme une comédie policière qu'un véritable polar pur et dur. Et c'est ainsi qu'on en goûtera la substantifique moelle – au point d'espérer ne pas attendre trois ans le prochain épisode...

Citation

Maintenant que je le tiens ouvert, ce sac, elle retrouve ses clés en un clin d'œil, et pourtant, c'est un vide-greniers, son truc. Limite si on ne pourrait pas y trouver un vieux vélo avec une roue en moins.

Rédacteur: Thomas Bauduret samedi 16 juin 2018
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