Six jours à tuer

Il traversa des rues bordées de petites maisons de pêcheurs soignées. Avec les volets en bois majoritairement peints en bleu, l'ensemble formait un camaïeu plus que plaisant à l'œil et rendait les façades encore plus claires. Il n'avait pas le souvenir de la luminosité presque méditerranéenne du lieu..
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mardi 19 mars

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Roman - Thriller

Six jours à tuer

Énigme - Gothique - Enquête littéraire MAJ lundi 27 janvier 2020

Note accordée au livre: 4 sur 5

Grand format
Inédit

Tout public

Prix: 15 €

Laurent Maillard
Paris : Et le bruit de ses talons, octobre 2019
180 p. ; 21 x 14 cm
ISBN 978-2-37912-007-7
Coll. "Noire"

Le fantôme du général Joly

On pourrait se croire dans un roman gothique : un château isolé au milieu de nulle part, un propriétaire fou et alcoolique qui vit dans une pièce du haut, fermant les portes à clé, interdisant des parties de la maison aux visiteurs, tel un ogre qui y cacherait d'abominables mystères, utilisant des passages (presque) secrets, hurlant la nuit en pourchassant des chimères qui sont peut-être les âmes torturées de pauvres filles disparues dans les environs, des âmes qui crient dans la nuit. Pas de domestique à part des jardiniers qui passent et qui sous prétexte d'améliorer le paysage se contentent de dégager des dolmens qui cernent le manoir. Un châtelain fou, mais qui est une véritable source financière car ses thrillers sont vendus à des milliers d'exemplaires, des tapuscrits qui semblent sortir d'une vieille machine à la vitesse d'un TGV, pour le compte d'une maison d'édition qui ne vit que grâce à cet écrivain. Mais il y a aussi un manoir qui a appartenu à un vieux général vendéen (son trésor est peut-être caché dans le château). Et des étangs d'où émergent des brumes. Et des chapitres du dernier roman qui semblent disparaître. Et de vieilles femmes aux alentours qui semblent membres d'une secte étrange. Sans compter des morts bizarres que le docteur entérine comme naturelles. C'est dans ces conditions que Gwenaëlle Madreau, une jeune femme, employée de la maison d'édition, est envoyée pour récupérer le dernier texte du Maître (qui a pour pseudonyme Marc Stentforgue). Apeurée, elle emmène avec elle une amie. Et c'est cette amie (Aurélie Van-Root, que les lecteurs-suiveurs de Laurent Maillard connaissent bien car elle hante son œuvre) qui va faire basculer le roman. Car elle n'est pas une héroïne de romans gothiques, évaporée et s'évanouissant à chaque brindille qui craque, chaque meuble qui gémit ou porte qui grince. Au contraire, elle a un passé de terroriste-agent spéciale pour les pays de l'Est, et elle vient armée dans le coin car elle se doute que si la jeune amie a des soucis, c'est plus avec des forces bien réelles. Si les fantômes peuvent être dangereux, ils ne violent que très rarement dans les cages d'escalier. Et Aurélie Van-Root saura accueillir les forces du Mal, d'où qu'elles viennent...
C'est toujours avec un plaisir non dissimulé que l'on retrouve le personnage d'Aurélie Van-Root dans ses aventures étranges et marquées au sceau du bizarre et de l'incongru. Ce nouvel épisode est, comme toujours, dans un format court, jouant sur l'atmosphère et des descriptions qui mélangent avec soin des éléments fantasmatiques très forts (ici l'ambiance générale) et des moments très réalistes. Une saga toujours aussi enlevée avec son lot de rencontres et de rebondissements.

Citation

Chaque centimètre des murs de la "pièce interdite" était gribouillé, annoté, non par des graffitis, la première interprétation qui lui vint à l'esprit, mais bien par une écriture rédigée à l'encre de chine à en juger par l'amoncellement d'encriers vides qui traînaient un peu partout sur le plancher.

Rédacteur: Laurent Greusard lundi 27 janvier 2020
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