Les Dossiers Blackwood. 1, Les Avides

- On dit que ça été une drôle d'émeute. - Un lynchage, corrigea Morgado. - C'est super, non ? J'espère que ma femme en était. Elle se défend bien, et elle est toujours fourrée dans ce magasin.
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vendredi 29 mars

Contenu

Roman - Thriller

Les Dossiers Blackwood. 1, Les Avides

Fantastique - Religieux - Ésotérique MAJ lundi 26 avril 2021

Note accordée au livre: 2 sur 5

Grand format
Inédit

Tout public

Prix: 21,9 €

Guillermo del Toro & Chuck Hogan
The Hollow Ones: The Blackwood Files #1 - 2020
Traduit de l'anglais (États-Unis) par Agnès Espenan
Paris : Pygmalion, février 2021
380 p. ; 21 x 14 cm
ISBN 978-2-08-151617-5
Coll. "Policiers"

Terne fantastique

À Manhattan, entre deux immeubles, il existe une boîte postale présente depuis les débuts de la ville et qui ne correspond à aucun bâtiment précis. Personne ne lui prête attention. Personne ne vient chercher les nombreuses lettres qu'on y dépose, et elle ne déborde jamais. Ces missives ne comportent qu'un nom en guise d'adresse : John Silence... La policière Olivia Hardwicke fait face à une affaire peu commune : l'avion d'un P.-D. G. survole New York et son pilote tire des coups de feu dans le vide. Or chez le PDG, qui vient de tuer sa femme avec qui il est en rupture de divorce, c'est son propre coéquipier qui devient fou et agresse les témoins, obligeant Hardwicke à l'abattre. Et elle voit surtout une étrange brume s'envoler de son corps... Retour en arrière. 1962. L'agent Earl Solomon, un des premiers officiers noirs du FBI est envoyé dans le Sud pour une curieuse affaire de lynchage – celui d'un blanc. Il est présenté à un enfant possédé jusqu'à ce que le fameux John Silence intervienne. L'agent du FBI va alors découvrir ces entités connues sous le nom d'Affamés et l'Église qui leur est consacrée. Une affaire qui entrera en résonance avec celle dont s'occupe Olivia Hardwicke soixante ans plus tard, lorsqu'elle découvre d'autres occurrences d'individus apparemment normaux pris de folie. Jusqu'à ce qu'elle dépose une missive dans certaine boîte aux lettres de Manhattan...
Voilà donc un point de départ qui pourrait être celui d'une aventure du Pendergast de Lincoln Child et Douglas Preston... s'ils étaient en panne d'inspiration, ce qui leur arrive rarement. En fait, le tout ressemble à une novelisation de série télévisée en plus rythmé, les enquêteurs du surnaturel ayant la cote — et on se demande pourquoi déterrer ce vieux John Silence (un des premiers détectives de l'occulte avec le Carnacki de William Hope Hosgson, créé par Algernon Blackwood, fortement recommandé !) qui, loin de l'original, n'est somme toutes qu'un chasseur de monstres/vampires/etc. lambda. L'idée de démons possédant les humains pour leur faire commettre des crimes (pourquoi, ça ?...) est vieille comme le genre, et si le début intrigue, on se perd ensuite dans des scènes-Ikéa sans grande rapport avec l'intrigue (au détour de l'obligatoire visite chez une voyante, on apprend qu'Olivia Hardwicke est la septième fille d'une septième fille : retenez bien ce détail, car il n'aura aucune incidence sur la suite...) alors que la religion autour des Affamés, potentiellement intéressante, est évoquée et nullement traitée. D'autres clichés plutôt visuels comme la scène incontournable où Silence apparaît aux côtés de personnages historiques sur de vieux clichés renforce cette impression de banalité. Et que dire des invraisemblances à la pelle : on ignore ce que deviennent les Affamés entre deux possessions (vu le nombre de gens qui pètent un câble, on pourrait croire que quelqu'un aurait relié entre elles toutes ces affaires), ceux-ci ont une apparence solide permettant de les faire prisonniers, mais ils n'ont pas l'idée de se dématérialiser pour s'échapper, le principal redevient visible juste pour le final, et impossible d'en dire plus sans trop déflorer le peu qu'il y a à déflorer. Bref, on sent que personne ne s'est vraiment trop foulé... Le nom de Guillermo del Toro suffira-t-il pour que cela se vende ? En tout cas, le fantastique n'en sort pas grandi...

Citation

Le Beechcraft avait en fait atterri près du premier trou du terrain de golf de Montclair : un plan droit en descente, avec un par de 5. L'avion avait rebondi deux fois, l'aile gauche arrachant une motte de gazon sur le fairway, avant de faire un brusque virage à gauche pour venir s'ensabler dans le bunker et, finalement, terminer sa trajectoire à l'orée des arbres.

Rédacteur: Thomas Bauduret lundi 26 avril 2021
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