La Cicatrice du diable

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Contenu

Roman - Policier

La Cicatrice du diable

Tueur en série - Vengeance MAJ dimanche 17 janvier 2010

Note accordée au livre: 1 sur 5

Grand format

Tout public

Prix: 19 €

Laurent Scalese
Paris : Belfond, avril 2009
308 p. ; 23 x 14 cm
ISBN 978-2-7144-4300-7
Coll. "Littérature française"

Dans un mauvais téléfilm

Cécilia Rhodes est une célèbre productrice, scénariste de cinéma. Elle a bâti sa carrière sur des coups et des bons films. Depuis quelques années elle végète, survit grâce à la télévision et des auteurs qu'elle exploite avant de les abandonner. De fait, sa carrière débuta par son association avec Lucie, à qui elle vola un scénario, et qu'elle obligea à participer à des partouzes pour gagner du pouvoir. Lucie a été retrouvée morte et son fils a toujours pensé qu'il s'agissait d'un assassinat. Ce fils est devenu commissaire de police et, entre deux enquêtes et une vie brisée qu'il essaye de reconstruire, il cherche encore des preuves pour inculper Cécilia. Il doit également jongler avec son goût pour la boisson, sa nouvelle compagne (qui est aussi sa co-équipière) et avec des policiers tous plus étranges les uns que les autres (l'un étant même nécrophile).
Kino est un Japonais. Accessoirement il est aussi l'assistant de Cécilia. Il fantasme sur elle mais elle ne lui accorde que des relations frustrantes. Il aimerait se venger et pense se servir de Charlie, le nouveau poulain de la maison de production. Ce scénariste frais est prêt à tout pour entrer dans le monde du cinéma. Il vient de réécrire en quelques heures un script, mais ce n'est pas suffisant. Comme Cécilia se plaint qu'il ne comprend pas la mentalité des assassins, il va abattre quelqu'un afin de se renseigner...

Centré sur les milieux du cinéma, par un auteur qui est à l'intérieur, ce roman aurait pu être sanglant. Pourtant, Laurent Scalese va dans d'autres directions, effleure des pistes qu'il n'achève pas, multiplie des personnages secondaires qui s'évaporent à peine arrivés, ajoute une digression sans grand intérêt à une autre. Les ressorts dramatiques sont des pétards mouillés et si quelques pages au début lancent l'intrigue vers le fantastique, elles s'émoussent vite et l'on s'aperçoit que ce sont les cauchemars des personnages ou le résultat d'un délirium tremens. Le roman se délite tout au long du texte, comme si l'auteur avait choisi d'en rajouter constamment, comme s'il écrivait le polar mauvais pour la télévision que l'on lui demande d'écrire. Quand aux motivations des personnages, elles sont particulièrement étranges : le policier nécrophile décide d'immoler son chef par le feu, le scénariste incapable d'un mot plus haut que l'autre va flinguer un inconnu pour savoir ce que cela représente, la scénariste réputée est victime d'un viol et du meurtre de ses deux enfants mais comme elle est puissante, il n'en existe aucune trace... Tout cela fait beaucoup pour le lecteur, qui, au contraire d'un spectateur, a le temps de la lecture pour comprendre que tout cela ne tient pas vraiment la route.

Nominations :
Prix Polar 2009

Citation

Un silencieux qu'il avait fabriqué lui-même, d'après les indications glanées sur Internet, avec une pompe à vélo, du PVC, une canette de bière et une feuille de mousse.

Rédacteur: Laurent Greusard dimanche 17 janvier 2010
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