Les Fleurs du Marais

Il s'arrêta, scrutant le ciel noir, embrumé, sans étoiles, et souhaita le retour du mistral. Il avait envie de voyage. Envie de revoir les steppes de Mongolie qu'il avait traversées naguère. Écouter le vent qui rase l'herbe, le chant continu des plaines sèches, le son monotone de la flûte, le galop d'un cheval filant vers l'horizon. Il marchait dans son rêve avec, dans la bouche, le goût du thé amer. Avec l'espoir que le monde n'était pas cette oasis d'horreur dans un désert d'ennui que chantait Baudelaire, mais autre chose de plus vaste, de plus mystérieux, beau comme le cœur des hommes de sagesse.
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vendredi 29 mars

Contenu

Roman - Policier

Les Fleurs du Marais

Humoristique MAJ mardi 06 janvier 2009

Note accordée au livre: 2 sur 5

Poche
Inédit

Tout public

Prix: 5,5 €

Thomas Hédouin
Paris : La Tengo, mars 2008
150 p. ; 18 x 12 cm
ISBN 978-2-35461-001-2
Coll. "Polar & Rock'n roll"
Mona Cabriole, 2

Ce qu'il faut savoir sur la série

Mona Cabriole est journaliste à Parinews à la rubrique des faits divers. Elle cumule, nous dit son éditeur, "le triple handicap de mesurer un mètre soixante-quinze, d'être sexy et intelligente". MP3 en bandoulière. Rock à fond les manettes, Lou Reed et le Velvet de préférence, Björk en enfilade Place des Vosges. N'enquête jamais officiellement sur les seuls meurtres qui l'intéressent...
La série comportera vingt romans, chacun dédié à un arrondissement de Paris et écrit par un auteur différent.

Chronique

Massacre à la barre de fer. Le ton est donné. Le cadavre ? Déguisé en pop star. Non loin de là, Mona Cabriole enquête sur les mouvements lycéens parisiens. Foulards contre kippas, gothiques contre dreadlocks. Les tribus s'entredéchirent. D'où l'arrivée massive de flics dans le Marais, où s'épanouit un second cadavre, relooké en drag queen… Un flic, là encore, qui ne faisait pourtant pas dans la dentelle… Un autre corps lui succède - un membre de la même bande de flics marrons - maquillé en Dalida. Les icônes gays font décidément un malheur. Mais qui est ce mystérieux Courant 93, à l'origine de ces crimes ? Pas cette bande de paumés néonazis qui traînent leurs savates dans le Marais et passent leur temps à se faire latter, si ?
L'on est plongé dans un Paris de battes de base-ball, de skins et de flingueurs déconnant à plein tube. Drôle, mais barbare. Sacrifiant parfois un peu trop à ce Marais décalé, plus yiddish que gay, comme territoire de repli des minorités. Mais il y a tout de même de superbes évocations d'une histoire équivoque, chargée d'un sens très accablant (le vieux juif).


On en parle : La Tête en noir n°139

Citation

Pourquoi fallait-il systématiquement que les icônes gays soient des clichés kitchissimes ?

Rédacteur: Joël Jégouzo vendredi 26 septembre 2008
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