Noon Moon

Guidi avait l'impression infondée mais très nette que Bora et lui ne pourraient jamais sympathiser. Cela n'avait peut-être aucune importance, mais il se sentait gêné, car Bora l'observait sans rien révéler sur lui-même.
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vendredi 29 mars

Contenu

Roman - Espionnage

Noon Moon

Terrorisme MAJ mercredi 28 avril 2010

Note accordée au livre: 4 sur 5

Grand format
Inédit

Tout public

Prix: 21 €

Percy Kemp
Paris : Le Seuil, février 2010
428 p. ; 23 x 14 cm
ISBN 978-2-02-098832-2
Coll. "Thriller"

Actualités

  • 02/06 Radio: Avant-goût estival sur les Ondes noires
    L'épisode XIII de la dixième saison d'Ondes noires, l'émission de radio de La Noir'Rôde un peu rock sur ses bords noirs, est en ligne ici.
    Avant de s'entretenir avec Dominique Manotti dans la seconde partie de leur émission - à propos de son septième roman Bien connu des services de police - Corinne Naidet et Jacques Lerognon évoquent leurs "coups de cÅ“ur de la quinzaine". Quatre pour le prix de trois puisque, enthousiasmée par sa lecture du Camp des morts de Craig Johnson - une histoire "belle et tragique" racontée "avec beaucoup d'humour mais aussi avec beaucoup d'humanité et de sensibilité" - Corinne incite à se procurer en même temps que ce roman Little bird, premier volet des aventures de Walt Longmire. "C'est bientôt les vacances", dit-elle, et cela sent bon les heures de lecture noire bien calé sur son matelas de plage...
    Jacques Lerognon, lui, salue le dernier roman de Marin Ledun, La Guerre des vanités, dont il dit que "le style est parfaitement maîtrisé". L'auteur est, selon lui, aussi habile à restituer l'ambiance particulière de Tournon - le cadre de l'intrigue - qu'à entraîner le lecteur dans les méandres intérieurs du flic enquêteur, Alexandre Korvine. Et dans les raclements de ses poumons de fumeur invétéré... Il paraît qu'on sort "essoufflé" de sa lecture !
    En guise de conclusion à cette première partie, Corinne Naidet s'engoue pour Noon Moon de Percy Kemp. En désaccord avec l'étiquette "thriller" qu'on lui a collée dessus, elle qualifie ce livre de "petit chef-d'Å“uvre d'érudition et d'écriture". "Un roman étonnant et de la meilleure eau". Qu'attend-on pour s'y plonger ?

    Les livres de l'épisode XIII :
    Le Camp des morts de Craig Johnson (traduit par Sophie Aslanides), Gallmeister, mars 2010 - 23,50 €.
    Little Bird de Craig Johnson (traduit par Sophie Aslanides), Gallmeister, mai 2009 - 23,90 €.
    La Guerre des vanités de Marin Ledun, Gallimard coll. "Série noire", mars 2010 - 18,00 €.
    Noon Moon de Percy Kemp, Le Seuil coll. "Thriller", février 2010 - 21,00 €.
    Bien connu des services de police de Dominique Manotti, Gallimard coll. "Série noire", février 2010 - 14,95 €.
    Et la pause musicale : une note bluesy avec "Hoodoo Moon", de Kenny Neal.
    Liens : Le Camp des morts |Little Bird |La Guerre des vanités |Bien connu des services de police |Craig Johnson |Marin Ledun |Dominique Manotti |Percy Kemp |La Noir'Rôde

Plus Gide que Jason Bourne, ou le thriller cérébral !

Zandie se retrouve captif en Irak, aux mains d'Agaïev, un terroriste philosophe. Mais que lui veut-il ? Et pendant que les agents de la CIA ont le blues, quel plan machiavélique prépare-t-il ?
Le genre espionnage d'aujourd'hui semble limité aux Jason Bourne et autres grands spectacles. Inutile de dire que le lecteur occasionnel pourra être surpris par ce roman qui évoque davantage André Gide que Robert Ludlum ! Une bonne partie du texte est un long dialogue philosophique et historique, dépourvu de descriptions ou de notes d'atmosphère. Un voyage introspectif dont on est en droit de penser qu'il serait plus à sa place en littérature dite "blanche"... mais qui, dans son dernier tiers, témoigne les tenants et les aboutissants d'un plan complexe et diabolique, bien loin du manichéisme bas du front redevenu au goût du jour avec les "axes du Mal" et où l'Occident repu comme les fanatiques sont renvoyés dos à dos. Philosophique, érudit, hanté de personnages post-modernes dignes d'un John Le Carré revu et corrigé, totalement dans l'actualité (on aurait pu se passer d'un couplet d'Obamalâtrie à la mode, mais tant pis) et débouchant sur une apocalypse feutrée, ce roman s'adresse avant tout au lecteur exigeant cherchant autre chose que "du pas prise de tête à lire dans le métro" et, à ce titre, a les défauts de ses qualités. Mais qu'il puisse encore exister des romans comme celui-ci dans le paysage éditorial actuel est en soi réconfortant...

Citation

À croire qu'il y avait plus triste que les pauvres sans aucun argent à dépenser : les riches qui ne savaient plus ou ni comment dépenser le leur.

Rédacteur: Thomas Bauduret vendredi 22 janvier 2010
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