Je ne vous aime pas

Il avait voulu rendre service et aider ce pauvre bougre de mort et voilà qu'on l'impliquait dans une affaire de meurtre... C'était absurde, un jésuite franc-maçon, ça n'existait pas ou alors peut-être au Siècle des lumières et encore ils ne devaient pas courir les loges...
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vendredi 29 mars

Contenu

Roman - Thriller

Je ne vous aime pas

Tueur en série MAJ lundi 30 août 2010

Note accordée au livre: 5 sur 5

Grand format
Inédit

Public averti

Prix: 20 €

Éric Cherrière
Paris : Le Cherche midi, avril 2010
484 p. ; 22 x 14 cm
ISBN 978-2-7491-1638-9
Coll. "Thriller"

Actualités

Noir c’est noir… jusqu’au bout !

Toulouse connaît une série de meurtres particulièrement sadiques : mutilations, viols, rien n'est épargné. Seul le policier sur le retour Pierre Balési soupçonne un tueur en série, le pire qu'ait connu notre pays. Lui et Richard, le légiste hanté par ses propres démons, iront jusqu'au bout...
Au moins, le titre est éloquent : Éric Cherrière n'est pas là pour être aimé, il est là pour fouiller dans les tréfonds de l'âme humaine, gratter les plaies mal refermées et soulever les pierres pour voir ce qui se cache en dessous. Á côté, Frank Thilliez écrit pour la "Bibliothèque rose" ! Il faut être sacrément blindé pour supporter toute cette noirceur ou rien n'est épargné, pas un détail sordide, pas une MST ou un avilissement du corps et de l'âme, le tout à travers la figure la plus éculée qui soit, celle du tueur en série (les pages sur notre meurtrier trouvant l'amour semblent être un clin d'œil à Dragon rouge). Et pourtant, l'auteur trouve un équilibre et s'arrête au seuil de la complaisance ou du maniérisme comme le prônaient certains excès du néo-polar, avec une maîtrise impressionnante pour un premier roman. Si l'écriture est travaillée, très factuelle avec beaucoup de dialogues, elle reste au service de personnages meurtris, de ces couples que plus grand-chose ne retient sinon l'habitude à ce monstre qui tue parce qu'il ne sait rien faire d'autre en passant par un pathétique adepte du SM né avec une profonde fêlure mentale. Et donc, au fil de ces nombreuses pages, ce roman de la déchéance ordinaire finit par devenir une œuvre profondément, intrinsèquement humaniste, avec des passages d'une troublante poésie, jusqu'à un final haletant. Certes, il ne peut pas être au goût de tout le monde — et n'est pas fait pour — mais en ces temps de best-sellers préformatés et consensuels, le simple fait que ce livre ait le droit d'exister et, on l'espère, de trouver un public est réconfortant. Pour lecteurs avertis !

Citation

La pièce vacille autour de Pierre. Une image échappée du passé aspire ses souvenirs et il revoit le médecin de sa femme leur annoncer qu'elle ne passera pas l'hiver. Il se dit que c'est loin, tout ça. Il se dit aussi qu'il aurait dû casser la gueule au docteur. Ça lui aurait fait du bien.

Rédacteur: Thomas Bauduret vendredi 25 juin 2010
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