CHRONIQUES

livres • bandes dessinées • comics
Prix : 21.8
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Édité chez
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ISBN : 978-2-7436-2715-7
Nombre de pages : 0
Format : 16x24cm
Année de parution : 2009
Titre original : Get Real
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8 / 10

Top réalité

Série :

Trésor story

Le monde du crime est sans pitié, certes, mais que peut-il faire face au monde de l'image ? Elmore Leonard nous avait déjà entrainés dans les méandres du crime s'opposant au cinéma. C'est au tour de Donald Westlake de s'intéresser au phénomène de la téléréalité. Le romancier a toujours été un observateur aigu des travers de la société qu'il rendait par une satire aiguisée et un regard désabusé, mais ironique. Face à l'amoralité des voleurs professionnels emmenés par le toujours sémillant Dortmunder se dresse le cynisme des producteurs de télévision. Au départ, l'idée est simple : sous la férule de Doug Fairkeep, une maison de production constate le fiasco de sa dernière émission qui tourne autour de petits fermiers cherchant à survivre. Il est temps de trouver autre chose. Des voleurs, voilà qui devrait permettre une tension et des pics d'audimat…
Top réalité va donc sans arrêt jouer sur deux registres : d'un côté une société de production qui entend tirer le meilleur profit d'une équipe de voleurs, en introduisant dans leurs montages de coups fumants des éléments qui permettront de vendre encore mieux (une jeune starlette aux bas résille affriolants, un jeune premier capable de grimper le long des murs) et de l'autre des cambrioleurs qui veulent préserver leur anonymat et se disent qu'il y a peut-être un braquage intéressant à faire à l'intérieur du cambriolage formaté qu'ils fomentent pour la société de production.
Comme dans toute satire, les perspectives se transforment car bien entendu les producteurs sont eux mêmes des escrocs qui ont des choses à cacher et de l'argent liquide en vrac, dont ils auraient bien du mal à expliquer la provenance et de l'autre des truands qui, parfois, se prennent au jeu, et oscillent entre leur profession et leur plaisir naissant à être visibles devant des caméras que d'habitude ils esquivent avec soin.
Comme toujours, le style voltairien de Donald Westlake, les incises mordantes et le rythme enjoué, emportent la conviction. C'est un véritable plaisir, presque comparable à celui que l'on pourrait avoir à les suivre dans une émission de téléréalité, que de regarder s'agiter Dortmunder et ses amis.

Article initialement paru le 24 mars 2014
Publié le 21 mai 2025
Mis à jour le 21 mai 2025
Un monstre fait homme, très effrayant à voir. Il ne lui faisait pas tant penser à un de ces catcheurs qu'on voit à la télévision qu'à trois ou quatre d'entre eux regroupés en un seul.
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