Après une scolarité sans heurts (mais aussi sans passion), Arno Maneuvrier fait un peu de figuration sur les bancs de l’Université de Caen, en même temps qu’il accumule les petits boulots. Il fabrique ainsi des hamburgers chez McDo, harcèle des gens au téléphone pour leur vendre le service « transfert d’appels », s’initie à l’art de la pâte à sel dans les centres de loisirs pour enfants, donne des cours particuliers, dactylographie les mémoires de maîtrise d’étudiants plus brillants que lui, ou inflige des sondages à d’honnêtes consommateurs qui ne lui avaient rien fait.
En 1993, il commence à fournir des piges à Ouest-France — puis à d’autres journaux et magazines —, et s’aperçoit qu’il y prend goût. En avril 1997, un journal propre sur lui et des musiciens débraillés lui proposent chacun un contrat… Jetant un coup d’œil aux frusques froissées qui constituent sa garde-robe, il se dit qu’il vaut encore mieux accepter la proposition numéro 2 que d’acheter un lot de cravates, et devient incontinent le « manager » et le producteur du groupe « Mes souliers sont rouges »… Un domaine auquel il ne connaît absolument rien. Huit cents concerts et un livre de souvenirs (Une page de tournée) plus tard, conscient d’avoir largement atteint son niveau d’incompétence cher au principe de Peter, il soulage enfin l’industrie du disque en décidant de se consacrer à l’écriture. Trop tard : malgré son départ, l’économie du disque s’écroule.
1984, Caen. Macabre découverte : on découvre un homme poignardé, les oreilles tranchées. 2009, Caen. On découvre une autre victime, poignardée, les oreilles tranchées. L'histoire semble se répéter. En particulier pour Louis Devoldaere, ex-étudiant devenu journaliste dans un quotidien régional de la capitale bas-normande. C'est lui qui avait découvert le premier cadavre, vingt-cinq ans plus tôt. […]
Je souhaite être informé en avant-première et rester connecté au milieu du polar.
k-libre
36 avenue de la Riottière
49123 Ingrandes-Le Fresne-sur-Loire
France
Tel : 06 87 05 91 69